CONFLIT ISRAÉLO-PALESTINIEN: Israël réplique suite à des tirs de roquette de Gaza

 

Des avions de combat et des tanks israéliens ont frappé des positions du Hamas en représailles à des attaques qui se multiplient depuis le début du mois.

L’armée israélienne a bombardé ce vendredi matin la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes du Hamas, ont indiqué des sources concordantes. Le Qatar a tenté ces derniers de calmer le jeu après trois semaines d’échanges de tirs quasi quotidiens.

Suite aux frappes, des sirènes ont retenti dans des villes du sud d’Israël et l’armée israélienne a fait état de tirs de roquettes de Gaza vers son territoire.

Le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis 2007, a revendiqué ces frappes, affirmant dans un communiqué qu’il s’agissait d’une «réponse directe à «l’escalade de l’occupation israélienne». Et dans la foulée, l’aviation a bombardé à nouveau Gaza, visant selon elle «d’autres cibles militaires du Hamas», incluant des sites de «fabrication d’armes».

Blocus resserré

En réponse aux ballons incendiaires, qui ont déclenché plus de 400 incendies en Israël, selon une compilation des bilans des services des pompiers, l’Etat hébreu a aussi resserré son blocus de Gaza en fermant le point de passage de marchandises de Kerem Shalom et en arrêtant les livraisons de carburant à ce territoire palestinien, ce qui a obligé la seule centrale électrique de la bande de Gaza à fermer.

Ces nouveaux échanges de tirs interviennent après le passage cette semaine à Gaza de l’émissaire du Qatar pour ce territoire palestinien Mohammed El-Emadi, qui y avait rencontré la direction locale du Hamas. Il avait aussi rencontré des responsables israéliens à Tel-Aviv, selon des sources proches du dossier.

Un accord fragile

Le Hamas et Israël, qui se sont livrés trois guerres (2008, 2012, 2014), étaient parvenus l’an dernier à un accord de trêve, conclu par le biais de l’ONU, de l’Égypte et du Qatar.

L’accord prévoit l’octroi d’une aide financière mensuelle à Gaza par le Qatar, mais aussi une série de mesures économiques – comme l’extension d’une zone industrielle locale et l’octroi de permis de travail israéliens à des Gazaouis – afin de réduire la pauvreté et de stabiliser ce territoire.

(ATS/NXP)