Situation au Mali : Les nouvelles mesures adoptées par la CEDEAO.

 

Les travaux du sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont pris fin en début d’après-midi. Après présentation du rapport exhaustif de la mission par le président Goodluck Jonathan, le président en exercice de la CEDEAO a publié les décisions majeures prises par les membres du sommet sur la question du Mali qui était à l’ordre du jour. La réunion s’est tenue en visioconférence.

La CEDEAO prend acte des libérations d’IBK, du PM et du président de l’Assemblée nationale. 

« Il prend acte de la démission d’IBK comme indiqué par le médiateur qui a été chargé d’en informer notre conférence ; il prend acte de la libération du président Keïta ainsi que celle des autres détenus ; il demande aux responsables du CNSP d’engager une transition civile immédiatement en consultation avec la Cour Constitutionnelle, les partis politiques et les organisations de société civile et tous les autres acteurs engagés », note le discours de clôture lu par le président en exercice, le président Nigérien Mahamadou Issoufou.

Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition.

Le point de l’achoppement entre la CEDEAO et les putschistes, sur ce point, l’organisation est catégorique. « Il demande que cette transition civile doit prendre en compte les éléments suivants : nomination d’un président de la transition. Cette personnalité, civile, reconnue pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale, sera chargée de diriger la transition. Le président de la transition ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle ; Nomination d’un premier ministre, civil, Chef du gouvernement reconnu pour ses qualités professionnelles et sa probité intellectuelle et morale. Il sera chargé de conduire le gouvernement sous la responsabilité du président de la transition. Ce premier ministre ne sera pas candidat à la prochaine élection présidentielle ; mise en place rapide d’un gouvernement pour faire face aux différents défis du Mali et, en particulier, préparer les élections législatives et présidentielles dans un délai de douze mois ; Aucune structure militaire ne devrait être au-dessus du président de la transition », précise le président Nigérien.

L’assouplissement progressif des sanctions. 

En ce qui concerne des sanctions infligées, le sommet a décidé de les assouplir progressivement. C’est selon le respect des mesures prises par la junte que les sanctions énoncées aux points 13 (h) et 13(i) de la déclaration des Chefs d’Etat et de gouvernement du 20 août 2020 seront levées progressivement en fonction de la mise en œuvre des décisions ci-dessus ; Il appelle à la finalisation urgente d’un accord sur la transition politique entre la CEDEAO et le Mali et invite l’union Africaine et les Nations Unis à endosser cet accord ; Il demande de la mise en place d’un comité de suivi comprenant le médiateur, le président du conseil des ministres et le président de la Commission de la CEDEAO, et incluant les représentants de l’union Africaine et des nations Unis à Bamako.

Rendez-vous donné le 07 septembre pour évaluer et prendre d’autres décisions.

Le collège des chefs d’Etat et de gouvernement se donnent rendez-vous le 07 septembre à Niamey lors du 57ème sommet ordinaire de la CEDEAO pour faire le point par rapport à l’évolution de la situation au Mali et prendre d’autres mesures, le cas échéant

Dakaractu