
Président de l’Union des magistrats du Sénégal et juge à la Cour d’appel de Dakar, Souleymane Téliko était, le vendredi 18 septembre dernier, devant l’Inspection générale de l’administration de la justice. Il y était auditionné après qu’il a, sur Iradio, déclaré que les droits de Khalifa Sall ont été violés lors de son procès. Le président de la Ligue sénégalaise des droits de l’homme est monté au créneau pour défendre le magistrat. Estimant que cette audition du juge Souleymane Téliko n’est rien d’autre qu’une tentative de musèlement d’un magistrat du siège, Me Assane Dioma s’érige en bouclier pour le défendre.
A l’en croire, il ne va pas laisser cette intimidation passer. « Nous sommes mobilisés pour le défendre. On ne peut plus continuer à dire aux juges de se taire. C’est inadmissible dans un Etat de droit », a déclaré Me Assane Dioma Ndiaye. Selon lui, le juge Souleymane Téliko n’a pas été le premier à dire que les droits de Khalifa Sall ont été violés. Les magistrats de la Cour d’appel, rappelle-t-il, l’ont dit. C’est la raison pour laquelle ils ont écarté une partie de l’enquête préliminaire. Également, la Cour de justice de la CEDEAO a tenu les mêmes propos. Donc, pense Me Assane Dioma Ndiaye « c’est inadmissible qu’on veuille intimider un juge pour de tels propos ».
Aliou DIOUF