
Le manque d’eau à Touba, une vieille doléance qui peine à être résolue. Surtout à la période du Grand Magal. Le problème est revenu cette année. À deux jour de cet événement religieux qui drainent des millions de fidèles, la ville religieuse est en manque du liquide précieux. Dans beaucoup de quartiers, l’eau ne coule pas. À Touba Guède où nous nous sommes rendus, les robinets ne fonctionnent que tard dans la nuit. Une pénurie que populations ne ratent jamais l’occasion de dénoncer. « Nous ne pouvons pas comprendre que le même problème revienne chaque année », regrette Maguette Ngingue.
Interpelé sur la question, le président du mouvement, ’’ Touba Ca Kanam’’, Abdou Fatah Guèye, estime que c’est un problème structurel qui nécessite des mesures structurelles. Dans l’immédiat, il a invité l’Office des forages ruraux (Ofor) avec l’aide de Mawurakhmati a mobilisé des camions-citernes pour ravitailler les populations. « Il y a des camions-citernes qui circulent actuellement à Touba. Mais, il y a un problème de dispatching qui se pose. Il faudrait renforcer ces camions en allant chercher de l’eau au niveau des forages qui trouvent dans les villages hors de la périphérie de Touba », a-t-il conseillé.
Le mouvement Touba Ca Kanam est connu pour ses grandes réalisations dans la cité religieuse. Mais, l’eau n’est pas dans leur domaine de compétence. Ce secteur a été confié par le khalife, Serigne Mountaka, au mouvement, Mawu Rahmati. Toutefois, Abdou Fatah Guèye révèle qu’il a toujours participé dans les travaux d’adduction dans plusieurs quartiers à Touba. « Nous avons réussi à réaliser des addictions d’eau dans presque 40 quartiers. Lors du couvre-feu, il y a des forages qui étaient tombés en panne. Nous avions mis à la disposition de Mawu Rahmati, 4 pompes pour le fonctionnement de ces forages », précise M. Guèye.
Babacar FALL & A. SYLLA (Envoyés spéciaux)