«20 MINUTES» AUX États-Unis: Le pari risqué de Donald Trump

 

À 7 jours de l’élection présidentielle des États-Unis, de nombreux électeurs ont déjà voté par anticipation dans de nombreux États. Que ce soit en se rendant personnellement dans un local pour remplir leur liste, ou y déposer leurs bulletins déjà complétés directement dans une urne prévue à cet effet.

Sans oublier celles et ceux qui les ont renvoyés par courrier postal, afin d’éviter d’être confrontés à la foule en pleine pandémie qui touche sévèrement la plupart des States. Et ce malgré les théories complotistes véhiculées par Donald Trump sur des fraudes massives à redouter.

Le président en fonction s’est rendu lui-même samedi passé dans un bureau à Palm Beach, en Floride, où il est officiellement enregistré comme résident. Une façon d’encourager ses électeurs à se mobiliser, notamment dans cet état clé appelé «swing State», en raison du basculement des majorités d’une élection à l’autre. De plus, selon des sondages et statistiques de certains observatoires universitaires et instituts, une majorité des participants du «early voting» semble être des partisans du parti démocrate de Joe Biden à ce jour.

Mais certains pronostiquent un engouement des républicains lors du E-day. Deux événements pourraient cependant mettre à mal cette stratégie encouragée par l’actuel locataire de la Maison Blanche d’ici le 3 novembre.

Peur d’être contaminés

À commencer par les courbes de la contamination au coronavirus, ainsi que celles des hospitalisations. Elles continuent de grimper et suscitent des inquiétudes dans de nombreux comtés à travers tout le pays, comme en Floride et en Alabama. Si la pandémie prenait des proportions affolantes ces prochains jours, cela pourrait décourager de nombreuses personnes à se rendre dans des bureaux de vote. Et certains de ces lieux pourraient même ne pas ouvrir, imaginent des observateurs les plus pessimistes (ou réjouis, s’ils sont du camp démocrate).

Zeta menace Donald

C’est pourtant un autre facteur qui pourrait bien contrarier les plans de l’actuel plus célèbre Donald au monde: Zeta. Derrière ce nom grec (ndlr: cette lettre en fait) se cache une tempête tropicale entre le Mexique et Cuba qui est en train de se transformer en ouragan. Et selon les prévisions récentes des instituts météos, ce cyclone se dirige vers le continent et devrait frapper les États de Louisiane, du Mississippi, d’Alabama et peut-être le nord-ouest de la Floride. La particularité des trois premiers cités? Ils sont majoritairement dans le camp républicain, comme les élections de 2012 et 2016 l’ont démontré.

Quant aux comtés qui composent la pointe nord-ouest de la Floride, ils votent aussi en faveur du camp Trump.

L’incertitude règne encore sur l’intensité de Zeta quand il touchera les terres de ces États, en milieu de semaine selon les prévisions, et les dégâts éventuels, voire les inondations, qui en découleront.

Victimes peu motivées et bureaux de vote fermés?

Si l’ampleur devait être grande, cela pourrait remettre en cause la motivation des victimes d’une éventuelle catastrophe naturelle, dont un grand nombre sont des électeurs potentiels de Donald Trump dans ces régions. Quant à la possibilité de se rendre physiquement à des bureaux de vote: pourront-ils tous être ouverts durant et juste après le passage de l’ouragan? Rien n’est moins sûr. C’est pourquoi le maire de la ville floridienne de Pensacola, Grover Robinson, a déclaré dans des médias locaux: «S’il y a bien une élection dont j’ai hâte qu’elle se passe et de la surmonter, c’est celle-ci.»