
Le ministre de l’environnement s’est exprimé hier, en marge d’une visite à Tivaouane, sur deux sujets inquiétants : les développements sur la maladie mystérieuse qui a touché plusieurs pêcheurs entre Thiaroye et la Petite Cote et l’hécatombe constaté au marigot de Mbao, avec la mort de plusieurs centaines de petits poissons.
LES PETITS POISSONS MORTS DANS LE MARIGOT DE MBAO
« Nous avons bouclés les enquêtes. Et la première considération est que nous avons constaté des branchements clandestins, c’est-à-dire à dire des concessions venant vers le marigot. De prime abord, le constat est que le marigot est pollué. La deuxième considération est que nous avons enregistré une mortalité importante des mulets qui sont des pélagiques qui vivent généralement dans des eaux salées et saumâtres. Les spécialistes sont unanimes que ces espèces pélagiques ne vivent généralement pas dans le marigot. Ces pélagiques ont quitté la mer pour venir dans un milieu aussi hostile et pollué que le marigot de Mbao. »
NIVEAU DE L’ENQUÊTE
« Nous sommes en train de poursuivre les investigations mais nous avons trouvé que le niveau de pollution est tel qu’il est quasiment impossible que ces espèces y survivent. Il faut continuer le travail à faire en sorte que ce marigot ne subissent pas autant d’agressions entre le déversement des eaux usées venant des concessions et les camions de vidanges qui versent nuitamment des déchets… Dans les jours à venir, nous allons y voir plus clair. Mais retenez que par rapport aux visites que nous avons effectuées, le marigot est pollué et cela pourrait justifier autant de mortalité de ces mulets. »
MALADIE MYSTÉRIEUSE DES PÊCHEURS
« Une équipe a été dépêché à ndayane ce lundi pour des prélèvements sur des algues. Il y a une équipe qui s’est rendue à 8 km du village de Ndayane pour faire des prélèvements sur des algues en vue de compléter les enquêtes qui sont déjà faites car le laboratoire qui a fait les premiers prélèvements avait indiqué qu’il n’avait pas d’expertise concernant les algues et qu’il fallait confier cela au centre anti-poison plus outillé en la matière. Donc le travail se poursuit et il ne faut écarter aucune piste. Même le carburant, s’il contient des éléments qui ont pu être nocifs pour les pêcheurs.
Retenez que tous malades de Thiaroye sont guéris, pour ceux de Mbao il ne reste qu’une personne, à Rufisque, d’après nos informations ils sont tous rétablis aussi. »
Emediasn