
Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, écarte la thèse du Dr Moussa Thior. Invité de la matinale d’iRadio, au début de la pandémie à coronavirus, l’expert en Santé publique et ancien directeur du programme de lutte contre le paludisme avait invité les autorités à « laisser le virus circuler pour avoir une immunité collective.”
Interpellé sur la question (laquelle de la riposte ou de l’immunité collective a marché au Sénégal ?) lors de la conférence de presse du gouvernement, ce mardi, 24 novembre, la tutelle a ainsi tranché : “en toute modestie, et sans vouloir tirer la couverture, nous pouvons dire et sans risque de nous tromper, c’est dû à l’efficacité de la riposte. Parce que l’immunité collective ne peut pas être une stratégie de riposte. Si l’immunité collective était la stratégie de riposte, le corollaire serait un nombre de morts extrêmement important parce qu’on ne ferait rien, on laisserait le virus circuler. Et aujourd’hui, le Sénégal a le meilleur taux de létalité par rapport aux moyennes africaines et mondiales. Donc, il faut mettre de côté l’hypothèse de l’immunité collective. C’est la riposte qui a été très efficace et qui permet d’avoir ce résultat.”
Par ailleurs, la tutelle s’est voulue rassurante quant à la possibilité qu’il y ait une seconde vague comme en Europe. “Les recherches que nous avons reçues ne prédisent pas une seconde vague. Mais nous travaillons toujours dans ce qu’on appelle l’hypothèse pessimiste. Quand on gère une pandémie, il ne faut jamais être optimiste, c’est pourquoi, nous demandons à ce que les mesures continuent à être observées”, a souligné le ministre.
Indiquant qu’il était encore tôt de dresser un bilan même si le bilan à mi-parcours est “honorable”, Abdoulaye Diouf Sarr “demande aux populations de poursuivre la vigilance.” Parce qu’encore une fois, nous sommes dans un environnement global et tant que le virus sera identifié quelque part dans le monde, aucun pays n’est à l’abri”, a-t-il motivé.
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