
« Après les indépendances, le Sénégal avait tenté d’élaborer un plan national d’aménagement du territoire. L’élaboration de cet outil avait duré 20 ans. Beaucoup d’efforts ont été faits et il a été validé en 1997. Mais malheureusement ce plan, qui était bon, a eu un défaut de mise en œuvre » !
Cette explication provient du Directeur général de l’Agence nationale d’aménagement du territoire, Mamadou Djigo, invité du Jury du dimanche. Selon lui, c’est ce défaut de mise en œuvre qui, aujourd’hui, a fait qu’il y a un déséquilibre entre la frange côtière ouest et le reste du pays. Cela a également fait qu’il y a énormément de sénégalais qui habitent dans des zones à risques. Non sans favoriser l’exode rural. « Le premier plan n’avait pas une loi qui l’accompagnait. Il était utilisé dans le désordre. Le premier plan avait pris énormément de temps. Le premier plan qui avait été élaboré a eu un défaut de mise en œuvre », a-t-il déclaré.
Cependant, il a indiqué, qu’aujourd’hui, le Sénégal dispose d’un nouveau plan d’aménagement de développement territorial qui est excellemment bien fait. L’élaboration de ce plan est partie de plusieurs remarques. Le président de la République Macky Sall, à la tête du pays, a fait un diagnostic qui part d’un déficit d’organisation spatiale. Il s’est rendu compte, selon M. Djigo, que le pays était immensément riche avec beaucoup de ressources mais, malheureusement, elles étaient sous exploitées ou mal exploitées. « Ce nouveau plan a comme objectif de développer le Sénégal à partir de ses territoires par une bonne structuration de l’espace. Ce, en désenclavant totalement le pays, en mettant en place des infrastructures adaptées avec une répartition spatiale des équipements de façon intelligente afin qu’on ait un plan qui réponde aux besoins des sénégalais d’aujourd’hui et de demain. Compte tenu de la structure démographique que nous avons, nous allons continuer à avoir une population très jeune. Ainsi, il va falloir les accueillir en organisant l’existant », a-t-il expliqué.
emedia