Mimi Touré ou…la chronique d’un départ fort attendu

C’était dans l’air du temps depuis de longs mois… Mais au lendemain des locales du 29 juin dernier marqués par moult supputations sur sa cuisante défaite à Grand-Yoff contre Khalifa Sall, le départ de Aminata Touré alias Mimi s’est fait plus insistant.Attendu par les analystes de la scène politique, cette démission était désormais demandée par beaucoup de pans du parti présidentiel, Apr, forts de la promesse de sanctionner les perdants faite par le Président Macky Sall.

Lequel pris donc au mot ou mis au défi, c’est selon, pouvait difficilement ne pas réagir.Lundi, mardi, mercredi, jeudi, quatre jours pour aiguiser le couteau. Et vendredi, le coup de glaive.

Entre-temps, la presse quotidienne a fait de ses choux gras des tractations en coulisses et même de la résistance du ci-devant chef de gouvernement pour conserver son poste. Ce qui se révélera peine perdue. Aminata Touré n’est plus Premier ministre du Sénégal, depuis ce vendredi 4 juillet 2014.Arrivée au poste en septembre 2013, elle y aura passé moins d’un an. Une courte période pendant laquelle, sa volonté, annoncée, d’accélérer la cadence est restée en constant choc contre les velléités de ses pourfendeurs de la voir démise.

 Pour les raisons, une longue liste a té dressée, avec en bonne place des divergences supposées avec le Président de la République, son affranchissement hâtif, la personnalisation de la traque des biens supposés mal acquis, son opposition à Grand Yoff avec un frère de la Première Dame. Un chapelet de griefs qui a tellement bien entourée Aminata Touré qu’elle pouvait difficilement ne pas y laisser de plumes. Et la défaite du 29 juin est venue sonner le glas d’une chronique d’un départ longtemps annoncée.

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