
L’expert financier, Oumar Seck, invité du Jury du dimanche (JDD), listant les atouts de l’Afrique, a révélé que la plupart des ressources importées de l’Europe, des États-Unis et de la Chine proviennent du continent.
“L’Afrique, depuis le début des années 2000, est passée au travers de plusieurs réformes. Qui ont plus ou moins bien marché pour certains pays en tout cas. Il y a eu beaucoup d’exploitation des ressources naturelles (pétrolières, gazières, minières, etc.) sur le continent. Depuis quelques années, la Chine est devenue l’un des premiers partenaires économique et commercial du continent. Du coup, la transformation économique de la Chine a un peu tiré l’Afrique vers le haut en termes d’exportations sans compter les partenaires-privilèges tels que l’Union européenne (UE). Donc, sur le plan commercial, des réformes, etc. Il y a eu des avancées”, a-t-il expliqué.
Du coup, a-t-il souligné : “tous ces pays, maintenant, comptent sur l’Afrique pour leur agenda de Sécurité nationale. Cela veut dire qu’au plan économique, commercial, en termes de débouchées du marché, d’opportunités d’investissements rentables. Tous ces pays ont besoin de l’Afrique. J’ai fait une étude sur les relations stratégiques (Afrique-UE, Afrique-USA, Afrique-Chine, Afrique-Japon, Afrique-Pays arabes), il y a quelques années, l’étude a révélé, (concernant) le secteur de l’énergie, 8% du pétrole importé de l’UE provient de l’Afrique. C’est beaucoup. 21% du pétrole importé de la Chine vient de l’Afrique. Il y a 5 ans, 18% importé des États-Unis provenait de l’Afrique. L’Inde, même taux, 20%. 21% du gaz importé de l’UE provient de l’Algérie. Vous prenez un pays comme la France, son mix énergétique est à 70-75% nucléaire, un pays africain le Niger fournit 35% des importations d’uranium de ce pays. Vous entrez dans les ressources ministères (avec) l’Angola, la RDC, et même le Sénégal, dans 10 ou 15 ans, l’Afrique va dépasser en termes de population l’Inde, la Chine, etc. Et dans 20 ans, un sur cinq travailleurs au niveau mondial sera Africain. Cela veut dire que tout se passera ici. Du coup, l’Afrique est au cœur des agendas”.
D’après lui, il manque, toutefois, “la transformation industrielle. En d’autres termes, la contribution de la valeur ajoutée industrielle dans le PIB africain reste faible. Elle est en ce moment autour de 12%”.
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