Conseil présidentiel sur l’insertion et l’emploi des jeunes : Les diplômés sans emplois manifestent leur regret d’avoir été privés de parole, mais listent leurs propositions.

 

Le regroupement des diplômés sans emplois du Sénégal s’est indigné de la tournure du Conseil présidentiel pour l’insertion et l’emploi des jeunes tenu la semaine dernière à Diamniadio. En réalité, c’est le fait d’avoir été privés de parole que les diplômés sans emplois ont regretté  car se considérant comme une frange importante de la jeunesse sénégalaise. Après avoir fait part de leur regret au président de la République à travers une lettre, le regroupement des diplômés sans emplois s’estime fermement engagé pour l’insertion professionnelle des diplômés. Il propose ainsi des solutions suite à un diagnostic de l’état de l’emploi au Sénégal.

Pour le RDSES, il urge d’initier très tôt les étudiants à la pratique en combinant l’enseignement théorique à la pratique. L’organisation annuelle de tous les concours est une solution démocratique.
L’intégration de l’enseignement du droit dans le cycle secondaire est également une bonne option pour régler la problématique de l’ignorance des fondamentaux par les citoyens et pour renforcer la citoyenneté et la connaissance de l’État de droit.

Par ailleurs, le recrutement massif dans la fonction publique pour remédier au vieillissement des fonctionnaires.

Le recrutement de juristes, économistes, géographes, sociologues pour servir d’expertise technique au sein des ministères et directions.

Le recrutement des doctorants et chercheurs dans les universités publiques et privées pour remédier au déficit d’enseignants et d’encadreurs ainsi que la multiplication des centres de formation professionnelle serait une bonne solution.

Le regroupement des diplômés sans emplois estime également que le recrutement dans les institutions comme l’Assemblée Nationale, le HCCT, le CESE  serait également une opportunité pour améliorer la performance de ces institutions. Le recrutement massif dans la Fonction publique locale afin d’avoir des pôles économiques porteurs de développement.

La création d’une école d’avocature, d’huissiers et de notaires mais également d’une école des officiers d’état civil, le renforcement du secteur privé, l’établissement d’un tissu industriel pour la transformation des produits agricoles l’accès aux professions libérales sont aussi des propositions de ces jeunes diplômés.

“Nous proposons un recrutement annuel de 100 avocats, 100 magistrats, 50 notaires, 30 huissiers, 30 commissaires-priseurs et l’exigence d’un concours pour l’accès au grade de clercs de première catégorie de notaires et d’huissiers”, renseigne le regroupement des diplômés sans emplois qui n’oubliera pas aussi la proposition sur l’accès à la terre et à l’encadrement des jeunes voulant retourner à l’agriculture.

Dakaractu