
L’Argentine et l’Allemagne disputeront dimanche leur 7e duel en Coupe du monde. Si leur dernier affrontement, en 2010, a largement tourné à l’avantage de la Mannschaft, le quart de finale en 2006 s’était fini aux tirs au but. Avec de nombreuses tensions pendant et après la rencontre.
Afrique du Sud, 2010, Allemagne-Argentine 4-0
Ce samedi 3 juillet, on assiste à une véritable démonstration collective de la part de l’Allemagne, déjà dirigée par Joachim Löw. La Mannschaft cueille l’Albiceleste à froid au Cap avec un but de Thomas Müller dès la 3e minute.
Lionel Messi, complètement éteint par la défense allemande, ne parvient pas à renverser la situation. Et, comme souvent, les buts germaniques s’enchainent avec un doublé de Klose et une réalisation de Friedrich pour un score finale de 4-0.
En 2010, des joueurs comme Romero, Mascherano, Demichelis et évidemment Messi étaient déjà présents dans l’équipe d’Argentine. Espérons pour eux, qu’ils aient complètement oublié ce souvenir avant la grande finale de dimanche.
Allemagne, 2006, Argentine-Allemagne 1-1 (2-4 a.p)
Ce 30 juin 2006, c’est l’Argentin Ayala qui ouvre le score devant un public berlinois médusé. L’Allemagne lutte pour revenir au score, et y parvient à la 80e minute par l’inévitable Miroslav Klose. S’ensuit une prolongation et une séance de tirs au but très tendue.
Jens Lehman, le portier allemand, se sert d’une antisèche avant chaque penalty argentin. Et ça fonctionne puisque la Mannschaft s’en sort en remportant la série 4-2. Le match se finit sur une note négative avec une bagarre entre certains remplaçants argentins et des titulaires allemands.
Italie 1990, Allemagne – Argentine 1-0
Toujours à la tête de la Mannschaft, Franz Beckenbauer entre dans l’histoire en devenant le deuxième homme après Mario Zagallo (Bré) à être sacré comme joueur et comme sélectionneur.
Cette finale n’atteint pas vraiment des sommets et est même qualifiée par beaucoup comme la plus triste de l’histoire. Dominateurs, les Allemands doivent toutefois s’en remettre à une erreur de l’arbitre mexicain Codestal – qui prendra sa retraite dans la foulée… – lui accordant un penalty imaginaire provoqué par Völler devant Sensini à la 83e, quelques instants après une scène litigieuse mais dans la surface opposée.
Un penalty transformé du pied droit par le… gaucher Andreas Brehme sur lequel le portier Goycochea était pourtant parti du bon côté. Cela faisait déjà 20 minutes que l’Albiceleste, réduite à dix après l’expulsion (peut-être un peu sévère) de Monzon, faisait surtout de la résistance. Le rouge vu à la 88e par Dezotti, provoqué par Kohler, a mis un terme aux espoirs argentins. Des espoirs que portait toujours un Maradona qui n’a jamais vraiment su comment se défaire du marquage serré de Buchwald et de la surveillance un peu plus lointaine de Matthäus.
Mexique 1986, Argentine – Allemagne 3-2
Ils sont 114 580 dans le gigantesque stade Aztèque de Mexico, en ce 29 juin. Et le monde tout entier n’a d’yeux que pour un homme, el Pibe de Oro, ange et démon d’un tournoi qu’il aura fait entrer dans la légende et montrant en quelques minutes, contre l’Angleterre, ses deux faces l’espace d’une «main de Dieu» et d’un «but du siècle» au stade des quarts de finale.
La RFA donne une belle réplique à l’Albiceleste mais plie deux fois, devant Brown (23e) et Valdano (56e), lequel inscrit ici son quatrième but dans la compétition. Mais les Matthäus, Magath et autre Brehme ne lâchent rien et réduisent l’écart par Rummenigge à la 71e. Puis ils égalisent même à la 81e, grâce à Völler, entré en jeu à la pause.
Mais Maradona, plus discret qu’attendu jusque-là, se réveille trois minutes plus tard, fixe la défense allemande et décale Burruchaga, lequel trompe Schumacher et exulte. Voilà, el Diez touche lui aussi le trophée que Pelé a soulevé trois fois avant lui!
24heures/