Hommage de la Francophonie : Cinq vidéos vivifient la mémoire de Léopold Sédar Senghor

 

Sous la direction de la réalisatrice Angèle Diabang, l’Organisation internationale de la Francophonie a présenté, jeudi dernier, cinq capsules vidéos qui dressent un portrait intime du défunt poète-président Léopold Sédar Senghor.

Un travail de mémoire. À l’occasion de la commémoration du 20ème anniversaire de la disparition de Léopold Sédar Senghor, l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif) a procédé, jeudi dernier, à la présentation officielle d’une série de cinq vidéos qui retracent, à travers divers témoignages, la vie de celui qui est considéré comme l’un des « pères fondateurs de la Francophonie ».
La cérémonie s’est déroulée à l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation (Ifef) basé à Dakar et à distance sur les comptes Facebook de l’Ifef et de l’Oif.
Dans son discours depuis Paris, la Secrétaire générale de la Francophonie est revenue sur ce projet né de son passage à la Maison-Musée Léopold Sédar-Senghor à Fann pendant sa visite officielle au Sénégal en janvier 2021. Louise Mushikiwabo y a rencontré la conservatrice, Mariama Ndoye, qui veille « avec beaucoup de soin » sur les précieux objets, et en particulier sur les nombreux livres que recèle cette demeure.
Mme Mushikiwabo y a rencontré également Barthélémy Sarr, l’ancien garde du corps et majordome du Président. Sarr a partagé des souvenirs de ces longues années passées auprès de Senghor, à Fann, puis à Verson, en Normandie.
D’autres témoignages, et pas des moindres, sont venus compléter ceux de Barthélémy Sarr et de Mariama Ndoye : proches collaborateurs du Président, membres de la famille, amis… Parmi eux, Moustapha Niasse, Me Boucounta Diallo, Amadou Lamine Sall, entre autres.
Dans la première vidéo, l’assistance a vu à l’œuvre le « chantre de la Francophonie », celui pour qui « l’usage de la langue française » était le « principe incontestable » qui a conduit les chefs des jeunes États issus des Indépendances à se regrouper dans le mouvement de solidarité qui deviendra en 1970, à Niamey, au Niger, la Francophonie institutionnelle. Celui qui accordait une place de choix à la diversité culturelle et linguistique et qui prônait « le rapprochement des peuples par le dialogue permanent des civilisations ».
À travers ces vidéos, la Secrétaire générale de l’Oif s’est dite frappée par l’actualité de l’héritage de Senghor bien présent dans « la Francophonie de l’avenir », souhaitée par « nos pays et notre jeunesse ».
Dans son propos, le Secrétaire général du Ministère de la Culture et de la Communication s’est réjoui des heureuses convergences. Selon Habib Léon Ndiaye, elles traduisent la volonté commune de deux hautes autorités – le Président Macky Sall et la Sécrétaire générale de l’Oif Louise Mushikiwabo, de magnifier un symbole de diversité, de tolérance et de communion dans une époque où les fractures de toutes natures tendent à prendre le dessus sur le désir de tisser des liens par-delà les différences. « Ensemble différents », disait bien Senghor.
Le représentant du Ministre Abdoulaye Diop estime : « On pense toujours tout connaître de Senghor, tant cet illustre poète, penseur, humaniste et homme politique nous est familier, a marqué et continue de marquer plusieurs générations et fait l’objet de nombreuses publications, de travaux scientifiques et de documentaires ».
Selon H.L. Ndiaye, les capsules vidéos que l’Oif nous offre montrent toutefois à suffisance qu’il existe encore des pans importants de son parcours et de sa personnalité à explorer.

E. Massiga FAYE

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