
Le secteur extractif n’est plus une affaire d’hommes. Les femmes gouvernent, selon la présidente de Women in mining Sénégal, Aïda Diop Ndiaye, invitée du JDD, ce dimanche 27 mars.
« D’après l’étude de faisabilité que nous avons eu à faire par rapport à la mise en place d’un indice de genre dans ce secteur, on a pu constater que dans la gouvernance de manière générale, les femmes occupent plus de 45% des postes, a-t-elle révélé. C’est donc presque la parité. Aujourd’hui, par rapport aux deux ministères de tutelle, c’est madame Aïssatou Sophie Gladima, qui était avant ministre des Mines et de la Géologie. Elle est même la première femme géologue du Sénégal. Il y a madame Eva Marie Coll Seck à la tête de l’ITIE. Si nous regardons les postes de Directions au niveau de ces Ministères, le ministère des Mines, par exemple, sur six Directions, les trois sont occupées par des dames, y compris la Direction générale, pour montrer le leadership des femmes. »
Un pourcentage jugé « très faible » au niveau opérationnel
En revanche, sur le plan opérationnel, les femmes y sont « très faiblement » représentées, regrette la géologue. Par exemple, estime-t-elle, parlant de l’emploi dans les entreprises, sur 9 mille 409 employés directs, sur les 26 entreprises qui sont dans le périmètre de l’ITIE, seules 724 sont des femmes. Ce qui est l’équivalent de 7,69%. Un pourcentage qu’elle juge « très faible », ajoutant, toujours pour s’en désoler qu’ « en termes même d’accès aux postes de responsabilités, si on regarde l’effectif des nationaux, elles ne sont que 54 femmes cadres contre 372 hommes. »
Au-delà des « préjugés », les défis à relever concernent « les politiques de recrutement des entreprises (qui) ne sont pas très sensibles au genre », « les conditions de travail qui ne favorisent pas le développement socioprofessionnel des femmes », entre autres difficultés ou blocages.
Women in mining, qui regroupe plus de 200 femmes, plaide pour la promotion du leadership féminin dans le secteur.
emedia