Malades mentaux tués, Tambacounda sous le choc

Tambacounda vient de s’embraser. La ville de Tambacounda pleure ses 6 malades mentaux tués dans des conditions atroces dont certains ont vu leurs organes prélevés. Car c’est la sixième fois que cette ville connait ce genre de crime. Les grands criminels ont mis le feu aux poudres. Un coup de massue. Hommes, femmes, vieux et jeunes sont atterrés par la mort atroce de ces êtres errants. Certains n’arrivent pas à se faire à l’idée d’une telle cible aux personnes vulnérables qui marquera à jamais, l’histoire des Tambacoundois. Quand on voit le nombre de victimes. Six au total. Les populations de cette partie Est du pays sont-elles frappées d’une malédiction ? Nul ne sait. Une chose est cependant sûre, une ambiance de peur a régné dans la capitale orientale et qui a provoqué une onde choc dans les coins et recoins de la ville et bouleversant les habitants.

 Pleins feux sur les tueries

Jeudi 20 février 2014 vers 8 heures, les limiers du commissariat de police ont été informés d’une découverte macabre sise au quartier Camp Navétanes. Sans désemparer, le commandant Mbengue et ses hommes rappliquent dare dare en compagnie des sapeurs pompiers. Sur les lieux, ils manquent de s’évanouir face au spectacle qui s’offrait à leurs yeux devant un ballet incessant des populations venues constater les faits.

Un 6e aliéné mental venait d’être tué dans la nuit du mercredi au jeudi 20 février 2014.

Le corps sans vie gisait dans une marre de sang dans une décharge à saleté à coté de la voie ferrée du quartier Camp Navétanes ou la victime avait éli domicile il y’a juste quelques jours. Le jeune malade mental âgé de 18 ans dont l’identité reste inconnue, était couché sur le dos et était habillé d’un grand boubou de couleur bleue. Il gisait sans une marre de sang. La tête a été complètement fracassée. Sur les lieux, une grosse pierre tachetée de sang y a été découverte par les limiers. Après constat, le corps sans vie a été acheminé à la morgue du centre hospitalier régional

Le lundi 3 février 2014, à la périphérie de la commune. Le corps sans vie d’un homme âgé de 45 ans environs, dépeint comme étant un déficient mental, non encore identifié, a été découvert, abandonné dans la forêt touffue du quartier périphérique de Saré Guilèl.  Le défunt qui a été retrouvé couché sur le dos, était vêtu d’une chemise et d’un pantalon. Sur la scène du drame, les limiers du commissariat urbain de Tamba ont relevé «des traces de sang, ainsi que des objets contondants». Poursuivant leur diagnostic, les limiers ont découvert sur le corps de la victime «une plaie profonde au niveau de la tête et il avait la gorge tranchée». En sus des constats d’usage, le corps sans vie du défunt non identifié a été enlevé par les éléments de la caserne des sapeurs-pompiers qui l’ont acheminé à la morgue de l’hôpital régional. Le certificat de genre de mort établi par le chirurgien Dr Sogo Millogo révèle que la victime a été égorgée, sa tête fracassée et sa pomme d’Adam emportée, laissant penser à un réseau de trafic d’organes ou d’adeptes du mysticisme. Selon le Procureur Demba Traoré, trouvé sur les lieux en compagnie de son substitut Mamadou Diao, c’est aux environs de 21 heures qu’il a été informé par les hommes du commissaire Bassamba Camara de la police de Tambacounda. Au regard du caractère cruel de ce drame, il a tenu à se présenter sur les lieux. Visiblement irrité par les faits, le représentant du ministère public a, sur un ton grave, assuré que toutes les dispositions seront prises pour démasquer le ou les auteurs de ce crime qui seront punis à la hauteur de leur acte odieux.

Jeudi 23 janvier 2014 aux environs de 10 heures, le corps sans vie d’un malade mental, âgé de 45 ans environs et originaire du village de Sinthiang Koundara dans le département de Vélingara, a été découvert dans une des chambres d’une maison en construction au quartier Médina Coura par des Talibés qui sont sortis du bâtiment avec de grands enjambées tout criant à tue-tête. Ainsi, les populations se sont vites regroupées sur les lieux pour y voir clair mais l’odeur nauséabonde qui se dégageait laisser présager qu’il y’avait quelque chose ici. Et c’est en poursuivant leur chemin au fond du bâtiment qu’elles ont vu le corps en état de décomposition et à côté des habits. Alertés, la police, les sapeurs-pompiers sont arrivés sur les lieux. Après que les lieux ont été désinfectés par les agents du service d’hygiène, le constat a été fait par les hommes du commissaire divisionnaire Bassamba Camara pour permettre le médecin légiste du centre hospitalier régional de Tambacounda Sogo Millogo de procéder à l’examen du corps sur place. Lequel révèle : une mort par 7 plaies pénétrantes de l’abdomen. Le corps de la victime a fait l’objet de prélèvement d’organe comme le pénis qui est sectionné à la base à des fins mystiques. Vu la présence des insectes macrophages sur le corps, la mort remonterait à 4 jours. La police, après constat, a ouvert une enquête et le corps sans vie a été inhumé au cimetière musulman dudit quartier qui se trouve à 500 mètres des lieux du crime.

Samedi 16 novembre 2013 vers 10 heures 30, un vieil homme A. Thiam âgé de 65 ans, qui ne jouirait pas de toutes ses facultés mentales, a été battu à mort, brûlée et traînée sur une distance de 30 mètres dans les broussailles juste derrière la caserne des sapeurs-pompiers. Le caractère effroyable du meurtre du vieil originaire de Médina Baye à Kaolack bafoue l’humanité qui dort en chaque individu. Tout est parti d’un passage d’un homme dans la broussaille du quartier Saré Guilél juste derrière la caserne des sapeurs-pompiers. Celui-ci a fait cette découverte macabre avant d’informer les hommes du Commandant Oumar Kane de la 61e compagnie d’incendie et de secours. Celui-ci à son tour joint les hommes du commissaire Divisionnaire Bassamba Camara de la police de Tambacounda qui rappliquent dare-dare sur lieux pour constater les dégâts. Sur place, ils font face à un homme battu à mort, une partie du corps brûlée et trainée sur une distance de 30 mètres. Un spectacle désolant. A côté de la découverte macabre, des effets épars : bouteilles d’eau en plastique, des sachets en plastique, des cahiers sur lesquels sont notées des écritures en arabe trouvés au pied d’un transformateur de courant électrique y ont été retrouvés. Ce crime a choqué plus d’un. Informé, le procureur de la République Demba Traoré a adressé une réquisition au médecin-légiste, Dr Sogo Millogo qui s’est déplacé sur place. L’examen du corps révèle un corps calciné gisant face contre terre et recouvert par la cendre et des livres avec des écritures en arabe qui ont servi de combustible et dont certains fument encore. Poursuivant l’examen, il a été révélé que les membres inférieurs ont été brûlés jusqu’aux os et la partie gauche de l’abdomen jusqu’à la cavité abdominale avec issue des viscères par la brèche ainsi créée. Le corps est retourné, la partie supérieure du thorax et le visage ont été épargnés par les flammes. Ces parties sont recouvertes de sang issu des blessures du visage et du cou. Une fracture des alvéoles dentaires supérieures associée à une plaie de la commissure labiale gauche et une plaie de la lèvre inférieure. Deux plaies latéro-cervicales gauches, dont l’une pénétrante, a sectionné la tracée. Pour conclure, l’homme de l’art souligne qu’il s’agit d’un meurtre perpétré sur un homme souffrant de troubles urinaires et le crime a été perpétré dans la nuit du 15 au 16 novembre dernier. Le corps sans vie a été remis à ses parents hier dimanche pour les besoins de son inhumation. Nos sources de nous informer que le vieil homme a été déclaré porté-disparu par ses parents il y’a 40 ans et aurait été retrouvé à Tambacounda.

Mercredi 21 août 2013 vers 21 heures au quartier Liberté, en face du lycée de Mame Cheikh Mbaye, à Tamba. Une malade mentale, identifiée sous le nom d’Aissatou Diallo a été retrouvée morte, baignant dans du sang, dans une maison abandonnée.  La victime très connue dans le quartier, a été, selon le constat des limiers que nous avions trouvés sur les lieux, violée avant d’être tuée. Interpellés, les sapeurs-pompiers se sont rendus sur les lieux pour constater le décès, avant d’acheminer le corps sans vie à la morgue de l’hôpital régional. L’autopsie du corps a permis de comprendre les causes du décès de la femme. Il s’agit d’après Sogo Milogo chirurgien au centre hospitalier régional de Tambacounda, d’une mort par suffocation suite à un hématome compressif du cou par section traumatique de la glande thyroïde. L’examen du corps a également permis de constater une bouffissure du visage qui est le siège de contusions multiples, une plaie transfixiante de la joue gauche, une plaie de la lèvre inférieure et une autre plaie continsse et pénétrante de la face latérale gauche du cou avec œdème du cou. L’enquête suit son cours pour retrouver l’auteur de ce crime monstrueux.

Vendredi 26 juillet 2013 vers 9 heures 45, une scène désolante. Un jeune homme dépeint comme un malade mental a été froidement tué dans une maison en construction. La victime a été retrouvée toute nue flottant dans un bassin rempli d’eau et égorgé. Il a été trainé de la maison en construction jusqu’au bassin d’eau. Des traces de sang sont visibles sur tout ce trajet. S’agit-il d’un règlement de comptes ou d’une agression sauvage ? Le corps en état de décomposition avancé, a été repêché dans le bassin d’eau par les sapeurs-pompiers avant d’être inhumé non loin de la découverte macabre sur instruction du Procureur de la République, après des prélèvements du Dr Sogo Millogo sur le corps de la victime.

Pour l’heure, les commentaires vont train et les voisins sont plongés dans une grande psychose. «En tout cas, avec ce crime odieux, personne n’est à l’abri», se plaint-on dans ce quartier naguère paisible, encore groggy par ce crime odieux.

Un malade mental échappe de justesse à la mort

Le lundi 3 février vers 2014, vers 20 heures, un malade mental bien connu des populations a échappé de justesse à la mort. Il a été frappé de plusieurs coups de pierre et même des briques par trois individus qui ont tenté de lui ôter la vie.

Récit du témoin Mamadou Camara.
« Alors que nous étions assis tranquillement en train de discuter, le malade mental répondant au nom de Fousse est venu nous trouver sur place mal en point, le boubou tacheté de sang, la tête fracassée. Lorsque nous l’avons interpellé, il nous a dit que ce sont trois individus qui lui ont demandé de leur suivre pour lui donner quelque chose. C’est ainsi qu’ils sont allés jusque dans le lit marécageux du pont, l’un d’eux l’a assommé avec une pierre. Alors qu’il se débattait l’un d’eux l’a donné un violent coup de briques. Nous nous sommes tous interrogés, comment il a fait pour être échapper aux trois individus. Nous l’avons secouru et l’un des maures lui a remis des habits neufs. Aprés, nous nous sommes levés pour aller voir. Sur place, nous avons retrouvé des traces de sang près du pont. Depuis, nous avons mis un comité de veille qui consiste à faire le tour du lit marécageux à certaines heures indues de la nuit. En tout cas, nous lançons un appel à toutes les populations de s’unir comme un seul pour sauver ce qui peut l’être des malades mentaux ».