
Crash d’un avion d’Air Algérie: ce que l’on sait
Un biréacteur d’Air Algérie assurant la liaison Ouagadougou-Alger s’est écrasé tôt jeudi matin dans le nord du Mali. L’avion transportait plus de 110 passagers, dont 51 Français, une Suissesse et six membres d’équipage. L’épave a été retrouvée en soirée.
«Nous venons de retrouver l’avion algérien. L’épave a été localisée (…) à 50 kilomètres au nord de la frontière du Burkina Faso», dans la région malienne de Gossi, a déclaré le général burkinabé Gilbert Diendiéré, à l’issue d’une réunion de crise à Ouagadougou et après en avoir informé Blaise Compaoré, président du Burkina Faso.
La ville de Gossi se trouve à environ 100 kilomètres au sud-ouest de Gao, la plus grande ville du nord du Mali. «Pour l’instant, nous n’avons pas plus de précisions sur (le sort des) passagers, mais nos équipes sont à pied d’œuvre», a ajouté le général. Il n’a pas non plus indiqué quelles pourraient être les causes du crash.
L’avion a disparu des écrans radar à 03h55 (heure en Suisse), soit 50 minutes après son décollage.
Tempête dans la région
L’appareil était en service depuis dix-huit ans. Il a été affrété à la compagnie espagnole de leasing «Swiftair». Le pilote avait demandé à modifier sa route à 03h38 (heure en Suisse) dans la nuit de mercredi à jeudi, en raison d’une tempête dans la région.
A Bamako, la capitale malienne, un diplomate a déclaré que le nord du pays avait été touché par une puissante tempête de sable durant la nuit.
«Risque de collision»
Selon une source au sein d’Air Algérie, «l’avion n’était pas loin de la frontière algérienne quand on a demandé à l’équipage de se dérouter à cause d’une mauvaise visibilité et pour éviter un risque de collision avec un autre avion assurant la liaison Alger-Bamako», a ajouté cette source. «Le signal a été perdu après le changement de cap», a-t-elle indiqué.
Au Mali, malgré une intervention militaire internationale encore en cours, la situation est toujours instable dans le nord du pays.
Cellules de crise en France
Selon le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, l’avion s’est «probablement écrasé». Interrogé en soirée sur un possible acte terroriste sur la chaîne de télévision France 2, il a répondu: «On ne peut pas, on ne doit exclure aucune hypothèse avant d’avoir tous les éléments.»
En France, des cellules de crise ont été activées dans les aéroports de Marseille et de Roissy-Charles-de-Gaulle au nord de Paris. Des passagers du vol d’Air Algérie devaient emprunter, après escale à Alger, un vol pour Paris ou Marseille.
(Newsnet)