Ousmane Sonko et les promesses non tenues : la réalité de la migration sénégalaise.

 

Selon un article publié sur le site de nos confrères de Le Quotidien, les promesses électorales d’Ousmane Sonko, leader du parti Pastef, semblent avoir échoué face aux attentes. Ce dernier avait assuré aux jeunes sénégalais que leur avenir s’améliorerait fortement avec son parti au pouvoir. Les attentes étaient nombreuses : baisse des prix des produits de première nécessité, création de nouvelles entreprises embauchant une jeunesse talentueuse et désœuvrée. Cependant, il apparaît que la réalité diverge de ces discours enchanteurs, malgré des succès électoraux indéniables aux Présidentielles et Législatives.

Le site Le Quotidien rapporte qu’au lieu de s’en tenir à leurs promesses, les dirigeants actuels ont adopté des stratégies peu innovantes empruntées aux régimes précédents. Le ministre Abasse Fall, de retour du Qatar, a annoncé un accord permettant à un millier de travailleurs manuels sénégalais de travailler dans ce pays du Golfe. Ces emplois seraient loin d’être bien rémunérés, suscitant des interrogations sur les conditions de travail semblables à celles dénoncées lors de la Coupe du Monde au Qatar.

Un autre développement est la réactivation d’un accord de migration circulaire avec l’Espagne, autorisant des Sénégalais à travailler dans les champs d’Andalousie, de Galice ou de Catalogne. Bien que ce mécanisme ait été proposé précédemment sous le règne du Président Abdoulaye Wade, des difficultés ont surgi, notamment le refus des migrants de revenir une fois leur contrat terminé. Des mesures similaires avaient été expérimentées et étaient souvent controversées, car les travailleurs faisaient face à des conditions de vie difficiles et peu gratifiantes.

Ces initiatives de migration, historiques et actuelles, suscitent de nouvelles critiques sur la stratégie économique du gouvernement. Les projets qui visaient à favoriser l’emploi local, tels que le plan Retour des émigrés vers l’agriculture (Reva), ont finalement échoué à offrir des résultats tangibles, même transformés en d’autres programmes agricoles sous la présidence de Macky Sall.

S’ajoute à ces précédents, l’expérience des sénégalais au Koweït au lendemain de la guerre du Golfe, où de nombreux ouvriers ont été désabusés par des conditions de travail ardues et loin de leurs attentes. Tout cela remet en question les bienfaits supposés de ces récents accords avec le Qatar et l’Espagne, qui semblent s’apparenter à une forme de commerce de main d’œuvre à faible coût, alimentant les craintes d’une nouvelle traite des esclaves.

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