Des activistes ont brandi la décision des pouvoirs publics de donner une fin de non-recevoir au projet de carrière à ciel ouvert dans la réserve naturelle communautaire de Dindefélo comme un trophée de guerre. Nous ne saurons passer sous silence cette sorte de hold-up car, ce rejet a bel et bien une petite histoire.
En effet, le rejet du projet de carrière à ciel dans la réserve naturelle communautaire de Dindefélo par le ministre de l’environnement et de la transition écologique est le résultat d’un combat mené par l’association sénégalaise pour la conservation des chimpanzés et le réseau pour la défense de l’environnement de la région de Kédougou qui ont saisi le préfet par courrier officiel lors de l’audience que le ministre nous a accordé le 17 avril dernier. Un exposé de ce projet lui avait été fait avec des arguments techniques, scientifiques et sécuritaires. Une décision immédiate a été prise de ne jamais donner suite à ce projet de carrière qui perturberait l’habitat des chimpanzés, espèces sous protection nationale et internationale. Sous ce rapport, le ministre a pris la sage décision d’effectuer une visite à Dindefélo pour le notifier à la communauté locale. Auparavant, le préfet du département avait déjà pris un arrêté de non approbation de la délibération de la commune de Dindefélo sur ce projet au profit de l’entreprise Terra Calco.
Par voie de conséquence, il est aisé de comprendre que la visite du ministre et des autorités régionales est l’œuvre des associations citées plus haut, rien d’autre.
Commandant à la retraite Moussa Ndour; Président du Réseau pour la Défense de l’Environnement de la Région de Kédougou et de l’Association Sénégalaise pour la conservation des Chimpanzés
