Fermeture des bases françaises : les ex-employés dénoncent l’omerta des autorités sénégalaises

 

 

Ce 1er juillet, environ 170 travailleurs employés dans les bases militaires françaises au Sénégal ont vu leurs contrats arriver à terme, conséquence de la fermeture progressive de ces installations décidée par les nouvelles autorités sénégalaises.
Selon Walf Quotidien, ces ex-employés ont manifesté ce lundi à l’entrée du camp militaire français de Ouakam, exprimant leur désarroi et interpellant les autorités sénégalaises.
Des témoignages poignants illustrent les conséquences sociales de cette décision. Safiétou Diallo, veuve et caissière depuis plus de vingt ans, reprise par la même source, s’inquiète de l’avenir : elle affirme n’avoir reçu que six mois de salaire en guise d’indemnité de licenciement de la part de l’État français. Elle déplore l’impact brutal de cette situation sur le niveau de vie de sa famille.
Dieynaba Ka, employée depuis 1994, citée par le quotidien d’information, partage la même inquiétude et estime que la décision de fermer les bases « a causé du tort aux Sénégalais », aujourd’hui confrontés au chômage.
Djibril Ndiaye, secrétaire général du Syndicat du personnel des Éléments français au Sénégal (EFS), souligne que l’État français a respecté les procédures de licenciement, mais fustige l’« omerta » des autorités sénégalaises. Il rappelle que le syndicat a recensé l’ensemble des travailleurs impactés et demandé leur reclassement dans la fonction publique, à l’issue de séances de travail avec les ministères concernés. Un document a même été remis à la Présidence de la République le 30 avril 2025, mais, à ce jour, aucune réponse n’a été apportée, regrette-t-il, selon Walf Quotidien.
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