
Bachir Fofana et Moustapha Diakhaté vont devoir prendre leur mal en patience. Initialement attendus ce mercredi au Tribunal de Dakar, le journaliste et l’ancien parlementaire vont devoir attendre au 23 juillet, la nouvelle date retenue pour le verdict du délibéré de leur procès.
Le journaliste Bachir Fofana, est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles ». Il est accusé d’avoir affirmé que le marché d’acquisition de véhicules pour l’Assemblée nationale avait été attribué à Cheikh Guèye, un nom cité dans une affaire présumée de corruption impliquant l’ancien ministre Ismaïla Madior Fall.
Le parquet a requis six mois de prison, dont trois ferme, ainsi qu’une amende de 200 000 francs CFA. La demande de mise en liberté provisoire introduite par ses avocats a été rejetée. Lors de l’audience du 2 juillet, la défense a plaidé la relaxe pure et simple, estimant que leur client n’avait ni volonté diffamatoire ni intention de nuire, mais qu’il intervenait dans le cadre d’un débat d’intérêt public.
De son côté, Moustapha Diakhaté, ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar, comparaît pour « offense au chef de l’État » et à une autorité présidentielle. Il est poursuivi pour avoir qualifié certaines hautes autorités sénégalaises de « gougnafiers », un terme jugé particulièrement offensant par le ministère public.
Arrêté le 10 juin et jugé dès le 18, l’ancien parlementaire risque la même peine que Bachir Fofana : six mois de prison dont trois ferme, assortis d’une amende de 200 000 francs CFA.