L’ancien Premier ministre malien, Moussa Mara, a été entendu par les enquêteurs de la Brigade d’investigation judiciaire de Bamako les 15 et 16 juillet 2025, suite à un message publié sur les réseaux sociaux le 4 juillet. Il a ensuite été présenté au procureur du Tribunal de la Commune IV, en charge du pôle anti-cybercriminalité.
MOUSSA MARA, LIBRE DE TOUTE CHARGE
Après de longues auditions, Moussa Mara a été libéré sans aucune charge retenue contre lui. L’instruction se poursuit cependant au niveau du procureur, qui décidera ultérieurement de classer l’affaire ou de la relancer. « Il n’y a pas de poursuite à ce stade », a indiqué l’entourage de Moussa Mara à RFI.
UN MESSAGE CONTROVERSÉ SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX
Le message incriminé, publié le 4 juillet, qualifiait de « prisonniers d’opinion » certains militants politiques ou de la société civile emprisonnés après avoir critiqué la Transition. Moussa Mara y affirmait également son intention de « se battre par tous les moyens » pour un retour rapide à la normale. Ces propos ont suscité l’inquiétude de ses proches, craignant des représailles de la part du régime de transition.
SOULAGEMENT ET MISE EN GARDE
L’entourage de l’ancien Premier ministre a exprimé son soulagement après sa libération, estimant que les poursuites n’auraient pas pu aboutir compte tenu du caractère « anodin » des propos. L’épisode est néanmoins perçu comme une mise en garde pour Moussa Mara, l’un des rares opposants politiques encore présents au Mali à critiquer ouvertement le régime. « Il y a eu de franches explications sur le message, le contenu et le pourquoi, mais tout est resté courtois », rapporte un proche de l’ancien Premier ministre. D’après Sud Quotidien.
