C’est public et personne n’ose désormais le nier : une crise profonde a éclaté entre Bassirou Diomaye Faye et Ousmane Sonko. Le désaveu de Pastef, donc de Sonko, à la suite de la lettre d’information de Bassirou Diomaye Faye révoquant Aida Mbodj de la tête de la coalition «Diomaye-Président » et désignant Aminata Touré pour piloter le processus de restructuration, n’est que la face visible de l’iceberg.
Au cours des derniers mois, de profondes divergences sont apparues entre le Président Bassirou Diomaye et le Premier ministre Ousmane Sonko relativement à la gestion de certains dossiers (…). L’avant-dernière en date avait poussé le leader de Pastef a affirmé publiquement que le pays « manquait d’autorité », égratignant sans le citer celui qu’il avait choisi comme candidat de son parti.
Peu avant le départ du Président pour une visite d’Etat au Bénin, de bonnes volontés avaient réussi à apaiser les tensions lors d’une rencontre qui avait réuni Bassirou Diomaye Faye, Ousmane Sonko et plusieurs responsables de Pastef dont El Malick Ndiaye, Abass Fall, Birame Soulèye Diop…
N’empêche, des tensions étaient encore ressurgies avant le dernier réaménagement du gouvernement, ravivées surtout par des soupçons de flicage visant directement deux proches d’Ousmane Sonko. A vrai dire, le téra-meeting organisé par le leader de Pastef samedi était un message direct adressé à Diomaye, pour lui faire comprendre que c’est Pastef qui l’avait élu par la seule volonté d’Ousmane Sonko. À son tour, Diomaye, qui avait reçu en tête à tête Mimi après, a cru devoir retracer les lignes.
La « guerre froide », notée depuis quelques jours, est telle que les familles de Bassirou Diomaye Faye et de Ousmane Sonko se sont retrouvées pour apaiser la tension. Mais, contrairement à certaines informations, rapporte Libération, aucune rencontre directe entre le «tandem » n’a eu lieu. »
Tout au plus, « Bassirou Diomaye Faye a échangé longuement hier avec un membre du premier cercle de Sonko lui assurant de ses dispositions à tout faire pour que les choses redeviennent à la normale », ajoute le journal Libération qui s’interroge : « la tension, à l’origine d’un profond malaise dans la haute administration publique, se serait atténuée. Mais jusqu’à quand encore ? »
Une source proche, selon Libération, informe: « Le fait qu’il y ait même médiation autour de deux personnes, qui se disaient une, veut tout dire. Les choses ne seront plus pareilles ».



