
Alors que la nouvelle trêve était respectée lundi dans la bande de Gaza, Israël a envoyé en fin de matinée des négociateurs au Caire pour tenter de parvenir à un accord durable. L’Etat hébreu a prévenu que sa participation reste conditionnée au respect du cessez-le-feu.
La trêve de 72 heures entrée en vigueur dimanche à minuit était respectée lundi matin. Aucune roquette n’a été tirée depuis la bande de Gaza vers le territoire israélien. L’aviation israélienne n’a mené aucun raid sur l’enclave palestinienne, a indiqué une porte-parole de Tsahal.
A charge désormais pour les négociateurs de transformer cette accalmie en trêve durable pour mettre fin à un conflit qui a fait plus de 2000 morts. Les négociations ont repris via le médiateur égyptien.
Pourparlers indirects
Les émissaires israéliens sont arrivés dans la matinée en Egypte, a indiqué le ministère égyptien des Affaires étrangères. Israël a toutefois prévenu que sa participation aux pourparlers indirects avec les groupes palestiniens reste conditionnée au respect du cessez-le-feu.
Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, a estimé que les nouvelles négociations sont celles de «la dernière chance» pour parvenir à un accord durable. Les Palestiniens réclament notamment la levée du blocus imposé à la bande de Gaza par Israël depuis 2006.
«Consensus simultané»
Dimanche, Israéliens et Palestiniens sont parvenus dimanche à un «consensus simultané» sur une trêve. On ignore les termes de la trêve provisoire. Les deux camps se sont livrés à un bras de fer à distance pour l’accepter.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a salué le cessez-le-feu, en exhortant les deux parties à travailler sur une trêve de plus longue durée «au profit des populations civiles, un point de départ pour les deux parties pour exprimer leurs doléances».
Le ministre israélien chargé des services de renseignements Youval Steinitz a toutefois affirmé dimanche à la radio publique qu’il fallait se montrer «très prudent» avant de savoir si cette trêve allait durer.
Près de 2000 morts
L’opération «Bordure protectrice», déclenchée le 8 juillet par Israël pour faire cesser les tirs de roquettes et détruire le réseau de tunnels palestiniens, a fait 1939 morts palestiniens, selon les secours locaux. Selon l’ONU, près des trois quarts étaient des civils et, d’après l’Unicef, au moins 447 des enfants ou des adolescents. Côté israélien, 64 soldats et trois civils ont été tués.
Parallèlement, en Cisjordanie, un militant du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, a été tué tôt lundi matin par des soldats israéliens près de Naplouse. Cet homme était accusé d’avoir ouvert le feu contre des militaires, il y a deux semaines, a expliqué une porte-parole de Tsahal.
Vidéo infographie «Comprendre les origines de la guerre à Gaza en 5 minutes
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(ats/Newsnet)