
Des inconnus ont piraté le compte Twitter de Dmitri Medvedev et lui ont fait annoncer sa démission.
«Je démissionne. J’ai honte de mes actes à la tête du gouvernement. Je vous prie de m’excuser» a été le premier message posté par ce «hacker» sur le compte du chef de l’exécutif russe.
«Le compte de Dmitri Medvedev a été piraté, les messages ne sont pas authentiques. Nous cherchons une solution», a déclaré un porte-parole du gouvernement.
Huit tweets au total ont été publiés entre 10h15 et 11 heures locales (08h15 et 9 heures) avant que ne soit rétabli le contrôle sur le compte du Premier ministre russe, et que les faux messages soient effacés.
«La Crimée n’est pas à nous»
«Cela fait longtemps que je voulais le dire: Vova, tu te trompes!», affirme un autre tweet faussement attribué à Dmitri Medvedev. Il appelle le président russe Vladimir Poutine par son diminutif familier.
«La Crimée n’est pas à nous» déclare un autre tweet, détournant le mot d’ordre «la Crimée est à nous», repris dans les médias et sur quantités d’objets souvenirs depuis le rattachement en mars dernier de la péninsule ukrainienne à la Russie, survenu après l’arrivée au pouvoir d’autorités pro-européennes à Kiev.
Le ou les pirates font également référence à un décret gouvernemental publié la semaine dernière et exigeant des usagers de réseaux wifi publics qu’ils donnent des informations personnelles, y compris le numéro de leur passeport, afin d’accéder à Internet.
10’000 nouveaux abonnés
«En dépit de notre initiative, il semble que les hooligans n’en aient rien à f… de l’accès au réseau par passeport», fait ainsi mine de s’indigner le faux Premier ministre russe.
Le piratage du compte de Dmitri Medvedev est rapidement devenu le principal sujet de discussion du Twitter russe. Le Premier ministre russe y a gagné, à son corps défendant, 10’000 nouveaux abonnés pour atteindre 2,5 millions.
(ats/Newsnet)