Me Baboucar Cissé a souligné que leur client, Bibo Bourgi, ne peut pas être pris en charge par les structures hospitalières sénégalaises. « Il faut l’amener en France, un pays qui dispose de moyens hospitaliers beaucoup plus adéquats. Je pense que le pays marche à reculons. On foule impunément et de manière délibérée les droits de l’homme. La vie d’une personne est plus importante que la vie d’un procès. Khalil n’est pas un animal, c’est un être humain comme tout le monde », s’est indignée la Robe noire.
Et pour obtenir gain de cause, l’avocat préconise : « L’Ordre des Médecins doit même intervenir, parce qu’on a mis en doute les conclusions de quatre (4) médecins. Ce qui est inadmissible dans un Etat de droit comme le nôtre. Les droits de l’homme sont sacrés, la vie d’un homme est sacrée et elle est constitutionnellement garantie ». À ceux qui soutiennent que Bibo Bourgi ne reviendra pas si, toutefois, il est autorisé à aller se soigner en France, Me Cissé répond : « Il va revenir car, en 2012, après l’alternance, il n’était pas au Sénégal. Lorsque l’enquête a démarré, il est venu de lui-même. Or, il aurait pu rester en France, mais il est venu de lui-même répondre à la Section de recherches de la gendarmerie. Si la Cour n’a pas confiance, elle n’a qu’à prendre deux (2) ou trois (3) gardes du corps et on prendra en charge tous les frais ».
Texte : Libération
