FRANCE Montebourg: «Hollande ment tout le temps»

 

A quelques heures de la nomination d’un nouveau gouvernement, le cataclysme provoqué par Arnaud Montebourg au sein de la classe politique française a atteint son paroxysme.

Selon Valentin Spitz, qui a écrit l’ouvrage «Montebourg, moi président» du désormais ex-ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg préparait sa démission «depuis longtemps». «Cela fait très longtemps qu’il ne peut plus supporter François Hollande, qu’il le critique partout (…) Pour lui, le pouvoir n’était plus à l’Élysée. Il était en cohabitation avec lui. Il avait des rapports minimalistes avec lui», expliquait mardi 26 août le journaliste sur le plateau de la chaine française I-Télé.

Valentin Spitz, qui a rencontré Montebourg en juin lors d’un petit déjeuner à Bercy, évoque des propos «absolument incroyables pour un ministre en exercice». «Depuis la fin des années 90, depuis que Montebourg a commencé la politique, c’est la guerre entre eux. Hollande a toujours voulu sa peau. Ils ne se sont jamais vraiment respectés. Ils se sont toujours détestés».

«Hollande ment tout le temps»

Dans cette biographie qui paraîtra le 10 septembre, l’ancien patron de Bercy se lâche à l’encontre du président français. «Hollande ment tout le temps. C’est pour ça qu’il est à 20% dans les sondages. Il ment. Il ment tout le temps. Depuis le début», explique Montebourg.

Dans un autre passage cinglant de la biographie, la communication est au cœur de la discorde entre les deux hommes. «Avec François Hollande, on ne peut pas discuter. Donc on ne discute plus. Ça ne sert à rien, les discussions avec lui sont inutiles. Sympathiques, mais inutiles. Depuis que je suis ministre de l’Économie, je ne vais plus discuter avec lui à l’Elysée. Je passe mon temps à Matignon.»

Le troisième extrait relayé par la chaîne française relate de la distance qui s’est installée entre eux. «J’ai des rapports minimalistes avec le président de la République. Je me considère en cohabitation. Le président préside, mais nous, on fait. Qu’il préside, c’est son rôle. Mais je n’irai pas faire de la politique avec lui, parce que je crois que ça ne marchera pas.»

(Newsnet)