
Tout de blanc vêtu, Karim Wade, a pris la parole hier, pour la première fois, après l’ouverture de son procès le 31 juillet dernier. D’emblée, le fils de Wade a tenu à dénoncer le fait que le président de la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) n’ait pas accepté de donner la parole à ses avocats, comme il l’avait demandé.
“Je ne comprends pas pourquoi vous ne voulez pas permettre à mes avocats de prendre la parole avant la lecture des faits qui me sont reprochés. Vous n’avez qu’à me condamner directement. Donnez le verdict qu’on en finisse”, lance-t-il au juge Henri Grégoire Diop. La réplique de ce dernier ne s’est pas faite attendre. Ce n’est pas à vous de demander la parole pour vos avocats. Ils sont assez grands pour le faire eux-mêmes. S’ils le font, ils auront la parole. Hors de lui, Karim Wade revient à la charge en invitant la Cour à siffler la fin du “jeu” : “Donnez le verdict que chacun rentre chez lui”. Ce qui a fait réagir le président de la Crei. “Ah bon ! Pensez-vous que si le procès se termine, vous allez rentrer chez vous ?, lui demande le juge. Karim Wade n’a pas tardé à répondre. ” Oui ! Chez moi, c’est Rebeuss, de toute façon, je sais que c’est ce que vous voulez”. Invité à nouveau à s’expliquer sur les faits à lui reprochés, Karim Wade de fulminer : “Vous avez passé beaucoup de temps. Je ne comprends pas ce forcing. Il y a les droits de la défense à respecter. C’est le minimum”.