Les confiseries ukrainiennes sous embargo russe

 

 

L’agence russe de protection des consommateurs, Rospotrebnadzor, a annoncé vendredi l’interdiction des confiseries produites en Ukraine.

Cette décision intervient un mois après l’interdiction des importations de produits alimentaires provenant de pays ayant mis en œuvre des sanctions envers la Russie, notamment l’Union européenne.

Composition en doute

Un «contrôle de l’Etat» sur certaines marques ukrainiennes de confiserie a révélé des «violations de la loi»: leur composition ne correspond pas «aux standards indiqués sur leurs étiquettes», a déclaré l’agence russe dans un communiqué.

«Afin d’assurer les droits des consommateurs, Rospotrebnadzor (…) interdit l’importation sur le territoire russe des confiseries produites en Ukraine», a-t-elle annoncé.

La fortune de Porochenko

Le président ukrainien Petro Porochenko a fait fortune dans le secteur du chocolat et de la confiserie. Originaire de Bolgrad (sud), il a commencé en vendant des fèves de cacao, puis en achetant plusieurs usines de confiseri, qu’il a réunies dans une entreprise géante, Roshen. Celle-ci produit chaque année 450’000 tonnes de confiseries, selon son site internet.

La Russie a d’ores et déjà interdit l’importation de tous les produits laitiers ainsi que des oignons et du chocolat provenant d’Ukraine, ou encore de plusieurs boissons alcoolisées ukrainiennes, avançant comme motif la protection des consommateurs russes.

Ce n’est pas la première fois que les organes de régulation russes découvrent soudainement des défauts dans les produits provenant de pays avec lesquels les relations diplomatiques sont crispées. Déjà en 2008, la Russie avait fait interdire les importations de vin géorgien lors de la courte guerre qui opposa les deux pays.

Sanctions levées?

Les nouvelles sanctions économiques prévues contre la Russie pourraient être levées en cas de cessez-le-feu en Ukraine, a déclaré vendredi le ministre britannique des Affaires étrangères au sommet de l’Otan à Newport. «Le plus raisonnable est d’aller de l’avant dans notre plan d’imposer de nouvelles sanctions. Si ensuite il y a un cessez-le-feu, s’il est signé et s’il entre en vigueur, nous pourrions alors considérer une levée des sanctions», a déclaré Philip Hammond à la BBC.

(ats/afp/Newsnet)