
De son côté, le ministre français de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a indiqué que les services de police avaient «transmis à la justice des éléments laissant à penser qu’il aurait pu être le geôlier de nos otages». Il confirmait ainsi une information du quotidien Le Monde.
«Quand Mehdi N. ne chantait pas, il torturait. Il était membre d’un petit groupe de Français dont la venue terrorisait la cinquantaine de prisonniers syriens détenus dans les cellules voisines. Chaque soir, les coups commençaient à pleuvoir dans la salle dans laquelle j’avais moi-même été interrogé. La torture durait toute la nuit, jusqu’à la prière de l’aube. Aux hurlements des prisonniers répondaient parfois des glapissements en français,» selon des extraits du témoignage de Nicolas Hénin mis en ligne par Le Point.
Marie-Laure Ingouf, avocate de Nicolas Hénin, a indiqué à l’AFP que «Mehdi N. était un de ses geôliers». «Tous les otages le confirment. Ils ont vécu avec lui pendant plusieurs mois,» a-t-elle dit. Le tueur présumé du musée juif de Bruxelles s’est «occupé» du journaliste entre juillet et décembre 2013, selon Le Point.
Parti faire le djihad en Syrie
Mehdi N., Français d’origine algérienne, âgé de 29 ans parti faire le djihad en Syrie, est soupçonné de quatre assassinats commis le 24 mai au nom du djihad dans le Musée juif de Bruxelles.
Il a été arrêté lors d’un contrôle de routine à Marseille, dans le sud de la France le 30 mai et a été remis fin juillet à la justice belge, qui l’a inculpé et placé en détention préventive.
(ats/Newsnet)