AFRIQUE DU SUD: Il a acheté la maison de Pistorius et s’en explique

 

 

Cela avait l’air d’une affaire. Mais quand son mari lui a dit qu’il allait acheter pour leur retraite la villa d’Oscar Pistorius, Mme Louwrens a fait la tête. C’est en regardant la TV que son mari a eu le coup de coeur pour la maison dont l’athlète a précipité la vente cette année pour financer la coûteuse équipe d’avocats qui le défend à son procès.

Pas gêné le moins du monde par les images de carrelage effroyablement maculé de sang, montrées durant le procès, ni par les récriminations de sa propre famille, M. Louwrens, 57 ans, a surtout retenu de l’endroit qu’il était sécurisé.

«J’ai vu la photo de cette maison à la télé et c’était une belle maison», dit-il déclaré jeudi 11 septembre. Oscar Pistorius, qui en demandait cinq millions de rands (environ 430’000 francs), lui a finalement laissé les clés pour 4,5 millions de rands (380’000 francs). L’athlète n’y habitait plus depuis le meurtre en février 2013.

«Au final, c’est une bonne affaire», s’est félicité M. Louwrens. «Je suis venu, j’ai vu des enfants jouer dans la rue (de la résidence, ndlr). Des gens m’ont même dit qu’ils ne fermaient pas à clé en sortant de chez eux», explique l’heureux acquéreur. Consultant minier, il habite à une cinquantaine de kilomètres, à Boksburg.

Lotissement fortifié

«Au début, ma femme n’était pas très emballée», reconnaît-il. Depuis, il a fait venir des ouvriers et ne prévoit de toute façon pas d’emménager avant quelques années. «Maintenant qu’ils ont débuté les travaux, je sens qu’elle commence à se détendre par rapport à l’endroit», note-t-il.

Située dans Silver Wood Estate, un lotissement fortifié haut de gamme de l’agglomération de Pretoria, l’ancienne villa d’Oscar Pistorius jouit d’un environnement privilégié dont la tranquillité a été même vantée durant le procès, en particulier la nuit.

C’est d’ailleurs en raison du calme olympien régnant la nuit que Michelle Burger, témoin à charge dans le procès et voisine de la résidence d’à côté, a expliqué pourquoi il fallait la croire quand elle a décrit les hurlements de femme «à glacer le sang» entendus durant le drame.

Abritée comme toutes les autres maisons de la résidence par un mur d’enceinte, hérissé d’une clôture électrifiée, l’ex-villa d’Oscar Pistorius n’est pourtant pas accessible au simple passant. Le portail principal de la résidence est strictement contrôlé, comme c’est l’habitude dans les complexes sécurisés en Afrique du Sud où la peur du cambriolage violent reste une réalité tangible.

(ats/Newsnet)