
YOONU ASKAN WI /Mouvement pour l’Autonomie Populaire
FRONT NATIONAL DE SALUT PUBLIC/Mom Sa Rew
77 228 62 15/70 711 45 52/77 351 86 71/70 914 81 38
fnsp.momsarew@gmail.com/ yoonuaskanwisp@gmail.com
Le Vendredi 05 Août 2014 s’est déroulée à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar une activité des étudiants de Yoonu Askan Wi et de Mom Sa Rew pour discuter la position des deux organisations politiques concernant la crise universitaire.
Les étudiants de Mom Sa Rew et de Yoonu Askan Wi réaffirment que la situation de l’enseignement supérieur en général et de l’UCAD en particulier est la conséquence de décennies d’application des Plans d’Ajustements Structurel (PAS) dans le secteur de l’éducation en général. Plans à travers lesquels le FMI et la Banque Mondiale ont imposé la réduction des dépenses dans les secteurs dits sociaux, la limitation de la masse salariale, la privatisation rampante de l’enseignement supérieur…Politiques qui ont abouti à un sabotage des universités publiques au profit des universités et structures de formation privées.
Les étudiants de Yoonu Askan Wi et de Mom Sa Rew déclarent qu’il ne faut pas attendre l’assassinat qui fait déborder le vase pour arrêter le dilatoire et traiter de manière sérieuse les revendications des étudiants.
Les étudiants de Yoonu Askan Wi et de Mom Sa Rew profitent de l’occasion pour dénoncer énergiquement le déguerpissement dont les étudiants de l’UCAD ont fait l’objet.
Comment le centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD) peut-il le mercredi 03 septembre, sans concertation préalable avec les étudiants, alors que leurs dirigeants préparaient leur rencontre avec le président de la république, dire aux étudiants qu’ils doivent quitter le campus le samedi 06 septembre à 18 heures au plus tard ? Comment le COUD peut-il, de surcroit, en ces temps de fièvre hémorragique à virus Ebola où l’hygiène est de rigueur, couper l’eau aux étudiants le matin du vendredi 05 septembre ?
Les étudiants de Mom Sa Rew et de Yoonu Askan Wi ne sont pas opposés à la désinfection des pavillons universitaires. Mais cela ne justifie pas un pareil traitement qui ressemble à s’y méprendre à une volonté de participer à casser la mobilisation estudiantine.
Les étudiants de Mom Sa Rew et de Yoonu Askan Wi disent au régime de Macky Sall que ce n’est pas en fermant le campus social qu’il va régler la crise universitaire.
Cette décision n’est qu’une manifestation avérée de l’incompétence de nos autorités face à la crise d’une université en déliquescence.
Les étudiants de Yoonu Askan Wi et de Mom Sa Rew invitent les autorités universitaires, en concertation avec les étudiants concernés, de refermer dans les meilleurs délais la parenthèse illégale de la dissolution des amicales des étudiants de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques et de la Faculté des Sciences. Les étudiants doivent se doter démocratiquement des délégués pour les représenter sur le plan pédagogique. Mais aussi social. C’est quoi ces bourses sociales de 102.000F CFA à l’attribution desquelles les délégués des étudiants ne sont pas associés ?
Les étudiants de Mom Sa Rew et de Yoonu Askan dénoncent la privatisation, avec des moyens de l’Etat, de certains Master 2 notamment à la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques où il faut débourser 750.000F CFA pour pouvoir faire certaines spécialités comme Banque, Assurance, Notariat, Juriste conseil d’entreprise, Contentieux des affaires. Il s’agit là d’une casse de l’enseignement supérieur public excluant de manière anti démocratique les dignes filles et fils des couches populaires que nos organisations ne peuvent cautionner. Ce sabotage de l’enseignement supérieur c’est aussi les arriérés inacceptables de salaires dont sont victimes les enseignants vacataires dont le statut est déjà une précarisation de leur fonction. Les étudiants de Mom Sa Rew et de Yoonu Askan soutiennent la lutte du collectif des enseignants vacataires du supérieur (CEVAS). Car c’est une lutte pour un enseignement public de qualité. Une lutte pour le refus d’un enseignement supérieur à double vitesse au détriment des étudiants issus des couches populaires.
Fait à Dakar le 13 Septembre 2014