
Des combats entre forces gouvernementales et rebelles chiites Houthis se sont poursuivis dimanche pour la quatrième journée consécutive à Sanaa, la capitale du Yémen. Ce, malgré l’annonce d’un accord censé être signé dans la journée.
Des habitants ont signalé d’intenses bombardements durant toute la nuit dans un secteur de Sanaa proche du quartier général de la première division blindée et de l’université théologique d’Iman, un bastion des salafistes membres du parti islamiste Al-Islah que les rebelles chiites cherchent à prendre, selon diverses sources.
Les échos des bombardements et des tirs en provenance du nord de la capitale étaient audibles dans le reste de la capitale yéménite, selon un correspondant de l’AFP sur place.
Bombardements intensifiés
Un chef rebelle a dit à Reuters que les Houthis avaient intensifié leurs bombardements et contraint l’armée à abandonner ce site militaire. «Nous avons pris le contrôle d’une unité militaire à l’est de la première division blindée (…) et nous avons poursuivi l’intense pilonnage tous azimuts du siège de la division et de l’université voisine d’Iman», a dit Ali al Emad à Reuters.
Les combats ont fait rage toute la journée de samedi dans les faubourgs de Sanaa et les rebelles disent avoir pris le contrôle du siège de la télévision publique. Les autorités yéménites ont imposé un couvre-feu nocturne dans quatre secteurs de la capitale et les établissements scolaires ont été fermés jusqu’à nouvel ordre.
Accord pas respecté
L’émissaire des Nations unies Djamal Benomar, qui a rencontré le chef rebelle Abdoulmalek al Houthi dans son fief de Sadaa mercredi et jeudi, a pourtant annoncé samedi soir qu’un accord avait été conclu pour mettre fin aux hostilités et qu’il serait signé dans la journée de dimanche.
Le président Abd Rabbou Mansour Hadi a apporté son soutien à cet accord et les Houthis ont annoncé qu’ils enverraient des représentants à Sanaa dimanche pour le parapher.(smk/ats/Newsnet)