
Le pape François a exalté dimanche à son arrivée à Tirana la coexistence pacifique entre les religions pratiquée en Albanie, affirmant que nul ne peut «prendre prétexte de la religion» pour justifier la violence.
«Que personne ne pense pouvoir se faire de Dieu un bouclier lorsqu’il projette et accomplit des actes de violence et de mépris! Que personne ne prenne prétexte de la religion pour accomplir ses propres actions contraires à la dignité de l’homme et à ses droits fondamentaux», a-t-il dit devant les dirigeants albanais, en présentant le système politique albanais et la coexistence harmonieuse entre religions existant en Albanie comme «un modèle».
Des musulmans venus pour le pape
Le pape François s’exprimait dans le cadre d’une visite d’une journée, dans ce pays des Balkans dirigé par une coalition entre musulmans, catholiques et orthodoxes dont il entend présenter la coexistence comme modèle. Le souverain pontife a été accueilli par le Premier ministre Edi Rama, un catholique lui-même.
Des dizaines de milliers de personnes étaient déjà présentes dans le centre de Tirana, sur la place Mère Teresa où le souverain pontife doit célébrer une messe.
«L’Église catholique d’Albanie est une église martyre et avec cette visite du pape François, notre pays sera connu dans le monde entier», se réjouit Aida Agustini, 51 ans.
«Nous appartenons à une autre communauté religieuse mais par respect et reconnaissance nous somme venus obtenir la bénédiction du pape», a dit Hysen Doli, 85 ans, un musulman venu avec les dix membres de sa famille de la ville de Laç, près de Tirana.
Paix entre les religions
«L’Albanie est un pays qui a tant souffert. Elle a réussi à trouver une paix entre ses différences religieuses. C’est un beau signe pour le monde, cet équilibre en faveur de la gouvernance», a dit le pape aux journalistes durant le vol.
«Que la religion ne soit jamais motif de conflit», a expliqué à la chaîne vaticane CTV le numéro deux de François, le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, au sujet de la visite dans ce pays périphérique de l’Europe, au moment où l’offensive de l’organisation Etat islamique (EI) provoque une tension extrême qui a parfois des répercussions en Europe.(smk/afp/Newsnet)