Les deux Corées se mettent d’accord pour renouer le dialogue

 

Les Corées du Nord et du Sud sont convenues ce samedi 4 octobre de relancer leurs pourparlers à un haut niveau, sur des sujets restant à définir, a annoncé le ministère sud-coréen chargé des affaires nord-coréennes. Ces négociations ont été suspendues en février dernier.

L’annonce de cet accord survient durant la visite inattendue en Corée du Sud de trois hauts responsables du régime de Pyongyang qui se sont entretenus samedi avec le ministre sud-coréen de l’unification et le conseiller national à la sécurité.

«Les deux parties sont convenues de discuter des modalités de reprise du dialogue à un haut niveau», a déclaré dans la foulée le ministère sud-coréen de l’unification dans un communiqué.

Les responsables nord-coréens ont exprimé la «disposition» du régime à reprendre officiellement les contacts entre fin octobre et début novembre. Le dernier tour de table officiel remonte à février. Il avait permis la réunion de familles séparées par la guerre (1950-53) mais le fil avait été ensuite rompu en raison d’un regain de tension militaire.

Séoul demandait en vain depuis lors à reprendre langue avec Pyongyang.

Haut dirigeant militaire

Le ministère de l’unification a précisé que la présidente sud-coréenne Park Geun-Hye aurait souhaité rencontrer les dirigeants nord-coréens au cours de leur visite en Corée du Sud mais que des questions d’organisation l’en avaient empêchée.

Parmi les représentants nord-coréens présents samedi figurait Hwang Pyong So, chef du département politique de l’armée nord-coréenne, une administration fidèle à Kim Jong Un qui dirige un appareil militaire fort au total de 1,2 million de membres.

La délégation nord-coréenne a prévu de repartir samedi soir après la cérémonie de clôture des Jeux asiatiques à Incheon et une rencontreprévue avec des athlètes nord-coréens participant à la compétition.

Timonier invisible

Cette visite constituait une surprise car le régime communiste de Pyongyang a multiplié récemment les invectives à l’adresse de la Corée du Sud et de sa présidente Park Geun-hye, critiquant notamment les appels de cette dernière à l’arrêt de son programme d’armement et à un plus grand respect des droits de l’homme.

Les deux Corées sont toujours techniquement en guerre depuis l’armistice conclu en 1953 qui n’a pas débouché sur un traité de paix. Quant au président Kim Jong Un, il n’a plus été vu en public depuis un mois, une absence alimentant les spéculations sur des ennuis de santé, mais des rumeurs qui n’ont pas été confirmées depuis.

(ats/Newsnet)