
Tard dans la journée, le Parlement de la région autonome du Kurdistan irakien a accepté l’envoi de peshmergas pour défendre la ville syrienne.
Le président du Kurdistan autonome Massoud Barzani avait adressé mardi soir une lettre au Parlement régional lui demandant son feu vert pour déployer des peshmergas (combattants kurdes) à l’étranger afin qu’ils combattent aux côtés des Kurdes syriens.
«Aujourd’hui, au parlement, nous avons décidé d’envoyer des peshmergas à Kobané dès que possible», a déclaré un député, Mahmoud Hadji Omer. Les peshmergas ont joué un rôle crucial dans la lutte contre les djihadistes en Irak, face à une armée en déroute.
Les combats se poursuivent depuis plus d’un mois pour le contrôle de Kobané entre les forces kurdes syriennes et les djihadistes de l’EI. Ces derniers se sont déjà emparés de pans entiers de territoire en Irak et Syrie.
La région autonome du Kurdistan irakien dispose de ses propres forces de sécurité, les peshmergas, d’un gouvernement, d’un drapeau et de frontières. Il dépend de Bagdad en matière de financement public.
Le décision des autorités kurdes de signer -sans consulter Bagdad- des contrats avec des firmes étrangères pour développer les ressources naturelles du Kurdistan constitue l’une des principales causes de tension entre le pouvoir fédéral et les provinces kurdes du nord.
Plus de 40 morts
Pour sa part, la Turquie a informé mercredi qu’aucun combattant kurde d’Irak n’avait jusqu’ici passé la frontière pour entrer en Syrie à partir de la Turquie.
Après la nouvelle offensive lancée lundi soir par l’EI, des affrontements sporadiques ont eu lieu mardi dans l’est de Kobané, troisième ville kurde de Syrie. En 24 heures, les combats auraient fait 30 morts dans les rangs djihadistes et onze du côté kurde, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), une ONG se basant sur un large réseau de correspondants parmi les Syriens modérés.
Situation «fragile»
Selon le Pentagone les forces kurdes contrôlent la majeure partie de la ville, mais «la situation à Kobané reste fragile». Le porte-parole a ainsi noté que l’EI «n’a pas progressé à Kobané ces derniers jours», mais que «cela peut changer».
Kobané est devenue le symbole de la résistance face à l’EI qui cherche à élargir son emprise territoriale en Syrie et en Irak. Le groupe contrôle déjà de larges pans de territoire dans ces deux pays.(ats/Newsnet)