L’Espagne veut durcir sa politique sur l’immigration

 

Le nombre d’immigrés arrivés en Espagne a augmenté ces derniers mois.

Selon le projet des autorités de Madrid, une personne cherchant à entrer de manière irrégulière et sans la documentation nécessaire à Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles en Afrique du Nord, sera repoussée automatiquement. Elle n’aura pas accès aux procédures d’asile prévues par la loi espagnole et l’Union européenne.

Le projet de «rejet à la frontière» vise à légaliser la pratique actuelle de refoulement, a expliqué un porte-parole du HCR à Genève William Spindler ce mardi 28 octobre. «Cette proposition n’offrirait plus aucune garantie juridique à ceux fuyant les persécutions et les conflits pour demander l’asile», a affirmé le porte-parole.

Depuis l’an dernier, le nombre de personnes cherchant à entrer à Ceuta et Melilla est en hausse. L’an dernier, environ 4200 personnes sont entrées dans les enclaves de manière irrégulière. Depuis le début de l’année, plus de 5000 personnes sont déjà arrivées, dont 2000 fuyant le conflit en Syrie, a précisé le HCR.

Incidents violents

L’agence de l’ONU a aussi dénoncé l’utilisation de plus en plus fréquente de la violence à la frontière pour dissuader les migrants d’entrer dans les enclaves. Récemment, le 15 octobre, les autorités ont fait usage de la violence alors qu’un groupe de 200 personnes tentait de forcer l’entrée à Melilla.

Le HCR demande à l’Espagne de ne pas faire usage de la violence à ses frontières. Madrid doit respecter ses obligations internationales et la Convention de l’ONU sur les réfugiés, en permettant aux personnes ayant droit à une protection d’accéder à son territoire.

(ats/Newsnet)