La gauche italienne a remporté les élections qui se sont tenues dimanche dans deux régions, en Emilie-Romagne et en Calabre, un scrutin marqué par une abstention record et une baisse notable du Mouvement 5 étoiles (M5S) de Beppe Grillo.
En Emilie-Romagne, une région traditionnellement acquise à la gauche, le taux de participation a chuté à 37,67%, tandis qu’en Calabre il a été à peine supérieur, 44,1%.
Le Parti démocrate (PD) du chef du gouvernement Matteo Renzi garde l’Emilie-Romagne où son candidat prend 49,6% des voix contre 29,7% au candidat de centre droit présenté par la Ligue du Nord. Le PD prend à la droite la Calabre où son candidat remporte environ 61,4% des voix contre 23,7% à son adversaire de centre droit.
«Mauvaise affluence, bon résultat: deux à zéro. Quatre régions reprises à la droite en neuf mois. La Ligue détruit Forza Italia et Grillo. Le PD au-dessus de 40%», a résumé Matteo Renzi dans un tweet pendant la nuit.
Même s’il n’est pas possible de tirer des conclusions d’un un scrutin aussi limité, la forte baisse du mouvement contestataire M5S de Beppe Grillo est notable.
Alors qu’il avait obtenu environ un quart des voix lors des législatives de 2013 cette fois-ci son candidat en Emilie-Romagne, une région où le M5S avait pourtant enregistré son premier grand succès en remportant la mairie de Parme, obtient seulement 13,3%. En Calabre c’est encore pire avec un score proche de 5% seulement.
Une lutte au sein du centre droit
En Emilie-Romagne en revanche la grande surprise est représentée par le score du parti régionaliste et anti-immigrés de la Ligue du Nord qui obtient 19,4%, plus du double de Forza Italia (FI) de Silvio Berlusconi qui plafonne à 8,4%.
Ce résultat, même s’il est contrebalancé par celui de la Calabre où FI prend 12,4% des voix tandis que la Ligue est absente, laisse présager une lutte au sein du centre droit pour un éventuel futur leadership au niveau national, la Ligue voulant profiter de l’éclipse de Silvio Berlusconi.
«Le ballon Renzi se dégonfle, la Ligue vole, notre communauté est en croissance partout», a tweeté dans la nuit Matteo Salvini, le jeune chef de la Ligue qui voudrait se poser en rassembleur d’une future coalition de centre droit.
(afp/Newsnet)
