
Elu ce lundi 8 décembre à la présidence du Conseil des droits de l’homme pour un an, l’ambassadeur d’Allemagne à l’ONU Joachim Ruecker a insisté sur la nécessité d’améliorer l’efficacité et le financement de cet organe de l’ONU basé à Genève.
«En 2015, nous célébrerons les 70e anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. L’Allemagne nazie a commencé cette guerre et a commis des crimes sans précédent. Je dis ceci parce que le sens des responsabilités, du «jamais plus», est l’une des motivations les plus fortes pour moi personnellement et pour mon pyas de promouvoir les droits de l’homme, bilatéralement, dans une Europe unifiée, et dans le cadre des Nations unies», a déclaré l’ambassadeur Joachim Ruecker (64 ans) après sa nomination.
Il succédera dès le 1er janvier à l’ambassadeur Baudelaire Ndong Ella (Gabon). La présidence du Conseil est exercée à tour de rôle par les groupes régionaux.
Inflation de l’agenda
Dans son discours puis devant la presse, l’ambassadeur a relevé «l’inflation de l’agenda» du Conseil et la «croissance exponentielle du nombre de résolutions». Cette année, le Conseil a adopté un record de 114 résolutions dont 65% par consensus. Un nombre sans précédent de 53 mandats de rapporteurs et groupes de travail lui font rapport.
Le nouveau président a prévu d’organiser en mai à Berlin une réunion informelle pour discuter de cet engorgement et du sous-financement des activités des droits de l’homme de l’ONU. Une rationalisation est possible, a-t-il indiqué.
Il a souhaité que «l’esprit de Genève», le dialogue et la coopération l’emportent sur la confrontation. «Je ne peux pas changer la majorité politique du Conseil», a-t-il toutefois ajouté.
Joachim Ruecker s’est engagé à soutenir la participation de la société civile en évitant toute représaille visant des ONG. Il veut aussi faire en sorte que le Conseil réponde plus rapidement aux situations de crise.
(ats/Newsnet)