
La Chine est depuis le mois d’octobre la première économie mondiale devant les Etats-Unis, selon le Fonds monétaire international (FMI). Son produit intérieur brut (PIB) pèsera cette année 17’632 milliards de dollars (contre en 14’774 en 2012), alors que la patrie de Barack Obama aura produit en 2014 l’équivalent de 17’416 milliards de dollars (16’163 deux ans plus tôt), selon le FMI. Autrement dit, 16,5% de l’économie mondiale est désormais chinoise et 16,3% américaine. La croissance de de l’Empire du milieu est spectaculaire: au tout début du millénaire, Washington produisait presque trois fois plus que Pékin.
L’économie de la patrie de Mao a, ces dernières années, déjà devancé celle du pays de Barack Obama sur d’autres fronts. Depuis l’an dernier, le montant des échanges commerciaux entre l’Empire et le reste du monde vaut davantage qu’outre-Atlantique. En 2009, ladite usine du monde est également devenue le principal exportateur de biens. A long terme, l’arrivée de la Chine au sommet va avoir un immense impact, selon Brett Arends, chroniqueur chez MarketWatch, alors que le monde a vécu pendant environ deux siècle sous la domination de la Grande Bretagne et des Etats-Unis, deux contrées plus démocratiques que la Chine.
Un cap vient également d’être franchi en Suisse, alors que pour la première fois l’an dernier, le montant des importations helvétiques en provenance de l’Empire a surpassé celui des Etats-Unis.
Si le solde commercial entre les deux pays a été profitable à la Suisse, ce n’est plus le cas depuis 2012. La balance commerciale helvétique vis-à-vis de l’Empire était l’an dernier déficitaire de 2,67 milliards de francs.
Les entreprises chinoises en Suisse sont toujours plus nombreuses. La promotion économique de la région romande et de Berne (GGBa) recense plus de 70 sociétés chinoises d’une certaine taille en Suisse, contre moins de dix en 2005. Parmi les principales figurent Addax Petroleum et Brightoil Petroleum Geneva, actives dans le négoce de matières premières à Genève, Huawei, dans la télécommunication, ou encore Saia Burgess Electronics Holding, à Morat.
«L’accord de libre-échange entre la Chine et la Suisse, le traité de (non)-double imposition entre les deux pays et un rapprochement entre les banques centrales de Suisse et de Chine ont renforcé l’attractivité de la Suisse pour les investissements chinois, avec l’arrivée d’environ cinq nouvelles sociétés intéressantes par an», confiait récemment à la Tribune Philippe Monnier, directeur du GGBa.
Le nombre d’entreprises américaines reste lui beaucoup plus important. La Swiss-American Chamber of Commerce recensait en 2013 quelque 660 entreprises américaines sur sol helvétique.
(24 heures)