
Un automobiliste a foncé lundi 22 décembre sur un marché de Noël bondé du centre de Nantes, blessant 11 personnes avant de se porter plusieurs coups de couteau, au lendemain d’un incident similaire survenu à Dijon.
Peu avant 19 heures, le conducteur d’une camionnette blanche immatriculée en Charente-Maritime a foncé sur un chalet où était servi du vin chaud place Royale, une des places piétonnes les plus achalandées du centre-ville.
«J’ai vu des personnes par terre»
«J’ai simplement vu la voiture foncer dans le stand. Elle a foncé complètement dans les gens» en train de boire du vin chaud, a déclaré une femme d’un certain âge qui faisait ses courses de Noël sur le marché où se trouvaient entre 200 et 300 personnes, comme l’a précisé un adjoint au maire, Gilles Nicolas.
«J’étais chez moi, j’ai entendu le bruit, je suis descendue en vitesse», a raconté une riveraine. «J’ai vu la camionnette dans le marché de Noël, j’ai vu des personnes par terre, des blessés, au moins trois ou quatre», a-t-elle témoigné. «Les secours sont arrivés très vite, en cinq minutes», a dit le vigile d’une pharmacie toute proche.
«Cas isolé»
Brigitte Lamy, procureur de la République à Nantes, a précisé devant la presse que le drame avait fait 11 blessés dont cinq graves, parmi lesquels l’automobiliste, qui s’est porté une dizaine de coups de couteau au thorax après le choc. Parmi les blessés, le pronostic vital d’une personne est engagé. Les blessés ont été admis au CHU de Nantes.
Selon une source proche du dossier, l’auteur de l’agression est né le 16 octobre 1977. Dans son véhicule a été retrouvé un carnet contenant des propos confus témoignant de difficultés psychologiques et familiales. L’homme est connu pour vol simple et recel en 2006 et dégradation de véhicule en 2008, selon la même source, qui a précisé que son état est jugé sérieux mais que ses jours ne sont pas en danger.
«On ne peut parler d’acte de terrorisme», a estimé de son côté la procureur à Nantes, ajoutant: «ça paraît un cas isolé». Il n’y a pas «de revendication particulière», a-t-elle dit. «Ça ressemble, sous réserve de vérifications, à un acte du même genre que ce qui s’est produit à Dijon».
(afp/Newsnet)