Tambacounda : Des femmes de Kédougou et Tambacounda à l’école de la parité

Le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) de Tambacounda, présidé par Mme Aidara Mah Diéité exhorte les politiques à une meilleure effectivité de la loi sur la parité aux élections municipales, régionales et rurales de 2014. C’était au cours de la cérémonie d’ouverture d’un atelier qui se tient au conseil régional de Tambacounda du 23 au 25 février, présidé par le Préfet du département de Tambacounda, Ahmadou Bamba Koné.


Le Conseil sénégalais des femmes (Cosef), point Focal zonal regroupant les régions de Tambacounda et Kédougou, organise un atelier de renforcement pour l’effectivité de la parité au conseil régional de Tambacounda (23 au 25 février). Les participants appellent tous les acteurs à la mobilisation pour une meilleure prise de conscience des défis de la parité en vue d’un développement durable au Sénégal. Une cinquantaine de femmes de Tambacounda et Kédougou prennent part à cet atelier, ouvert samedi sous la présidence du Préfet du département de Tambacounda, en présence de la vice-présidente, Mme Mbaye Oumy Sy, de la conseillère régionale, Ba Oumou Diallo, Alassane Guissé, Yakharé Diop, Mariéme Dabo, chargée de l’organisation et entres autres Alima Ba. L’effectivité de la loi sur la parité dans les instances de décisions tient à cœur le Conseil sénégalais des femmes (Cosef) de Tambacounda qui a fait un constat sur les perceptions de la loi sur la parité absolue homme-femme. Seulement des contraintes pour l’application de cette loi ont été décelées par ce constat. Selon la vice-présidente, Mme Mbaye Oumou Sy, dans différentes institutions, les femmes n’occupent pas de postes de responsabilités. « Nous voulons qu’il y ait autant d’hommes que de femmes, ou même plus de femmes que d’hommes dans chaque commission chargée de confectionner une liste électorale lors des prochaines échéances électorales de 2014 », a-t-elle déclaré, ajoutant que « l’objectif du développement ne sera pas atteint sans les femmes». Pour Mariéme Dabo, l’atelier permettra de renforcer les capacités de toutes les femmes présentes en matière de parité, en vue de l’effectivité de cette parité, qui a été votée à l’assemblée nationale. Selon la chargée de l’organisation, les femmes ont été laissées en rade aux dernières élections législatives sur la confection des listes. Toutefois, pour surmonter ces manquements, Mariéme Dabo propose des solutions qui consisteraient à mener des actions pour «bien expliquer la loi par la communication, la sensibilisation et une grande rigueur pour parvenir à une application effective de cette loi». Une idée partagée par le Préfet du département de Tambacounda qui a présidé l’ouverture de cet atelier. «La loi sur la parité qui garantit pour les hommes et les femmes l’égalité d’accès aux mandats et fonctions électifs, ouvre une nouvelle ère pour des pratiques conformes à l’Etat de droit. La mise en place de dispositifs juridiques ne saurait se passer de l’adhésion des communautés aux normes édictées», a-t-il déclaré. L’adjointe au maire de Tambacounda, a aussi mis en exergue les besoins en formation qui «restent encore importants pour une application effective de l’égalité de genre». Conscient que l’effectivité de cette loi n’est pas garantie sans formation, Yakharé Diop quant à elle, recommande «le renforcement de capacités des femmes, l’amélioration des mécanismes d’éligibilité des femmes, la promotion du leadership féminin et l’accès aux financements».

 

Assane Diallo / Tambacounda.info /