CRASH EN MER: L’épave de l’avion d’AirAsia reste introuvable

 

Près d’une semaine après la disparition de l’Airbus de la compagnie AirAsia, les équipes de recherche sont parvenues ce vendredi 2 janvier à retrouver 21 corps, portant le bilan à 30. Deux navires équipés d’appareils d’écoute sous-marine ont quitté le port de Pangkalan Bun pour tenter de localiser l’épave.

Les mauvaises conditions n’ont toutefois toujours pas permis de retrouver l’Airbus A320-200 qui s’est abîmé en mer avec 162 personnes à son bord, alors qu’il devait effectuer le vol QZ8501 entre Surabaya, en Indonésie, et Singapour.

Trente corps ont été jusqu’ici retrouvés, a annoncé à Djakarta Fransiskus Bambang Soelistyo, qui dirige l’agence de recherches et de secours indonésienne. Deux corps étaient encore attachés par leur ceinture de sécurité à leur siège.

Plusieurs objets et débris, dont une valise, un gilet de sauvetage et un toboggan d’évacuation ont à ce jour été repêchés. Les corps des victimes ont été transférés dans des cercueils numérotés à Surabaya.

«Nous attendons des éclaircies pour pouvoir nous approcher de la zone. Hier, nous n’avons pas réussi à récupérer un corps, à cause des vagues. A certains moments nous pouvions l’apercevoir, à d’autres non», a par ailleurs expliqué un pilote d’hélicoptère.

Une «forme allongée» introuvable

Des remorqueurs devaient être envoyés dans la journée dans la zone des recherches. Des plongeurs de la marine indonésienne attendaient eux une accalmie de la météo pour descendre inspecter les fonds sous-marins, dans le nord de la mer de Java, près du détroit de Karimata.

Deux navires équipés d’appareils d’écoute sous-marine ont quitté vendredi le port de Pangkalan Bun, ont déclaré les autorités indonésiennes.

L’un d’eux a à son bord des experts français du BEA, équipés de moyens de détection comprenant notamment des hydrophones en vue de localiser les balises acoustiques des deux enregistreurs de vol. Les hydrophones français n’ont cependant pas pu être utilisés vendredi en raison de la violence des vagues.

Les images sous-marines reconstituées par balayages sonar qui avaient permis en début de semaine de localiser une forme allongée qui pourrait être le fuselage de l’appareil n’ont pas été confirmées depuis, indique-t-on de source proche des recherches. Les signaux théoriquement émis par les enregistreurs de vol n’ont non plus pas été détectés.

Pilote expérimenté

Les premières obsèques de victimes ont eu lieu jeudi. Vendredi, les autorités ont indiqué que les corps de trois autres personnes avaient pu être identifiés, dont celui d’un membre du personnel de cabine.

La théorie sur laquelle travaillent les enquêteurs est que l’appareil a pu connaître une avarie grave alors qu’il était en phase d’ascension rapide pour éviter un gros orage, 40 minutes environ après son décollage. Selon une source proche de l’enquête, des données radar suggèrent que l’avion aurait suivi une trajectoire beaucoup trop pentue, peut-être au-delà de ses limites.

L’appareil volait à 32’000 pieds (9750 mètres) et avait demandé à monter à 38’000 pour éviter un gros orage, avant que le contact ne soit coupé. Lorsque, quelques minutes plus tard, les aiguilleurs du ciel l’ont autorisé à grimper à 34’000 pieds, ils n’ont reçu aucune réponse.

Le commandant de bord indonésien, ancien pilote de l’armée de l’air, avait 6100 heures de vol à son actif sur un Airbus A320, et l’appareil avait subi une maintenance à la mi-novembre, selon la compagnie Indonesia AirAsia.

(ats/Newsnet)