
Ce nouveau procès pourrait constituer l’une des dernières étapes judiciaires avant sa libération. Hosni Moubarakavait été condamné en mai à trois années d’emprisonnement pour détournement de fonds publics. L’argent avait été employé à la rénovation d’une résidence de famille.
La haute juridiction a cassé cette décision et ordonné un nouveau procès. Ce nouveau procès pourrait selon des sources judiciaires permettre à Hosni Moubarak, 86 ans, de retrouver la liberté si la première condamnation n’est pas confirmée.
«Purgé sa peine»
La plus haute juridiction égyptienne a également annulé la condamnation à quatre ans de prison de ses deux fils, Alaa et Gamal Moubarak, dans la même affaire de détournements.
La Cour de cassation n’a pas précisé si Hosni Moubarak, 86 ans, demeurerait en détention pendant la durée du nouveau procès. Son avocat Farid al-Deeba cependant assuré que c’était le cas, son client ayant «purgé sa peine» de trois ans de prison selon lui.
Charges de complot abandonnées
En novembre, la justice égyptienne avait abandonné les charges de complot ayant conduit à l’assassinat de 846 manifestants lors du soulèvement qui avait provoqué sa chute en 2011. Un abandon motivé par d’obscurs points de procédure.
Le procureur général avait toutefois annoncé le 2 décembre qu’il faisait appel de ce jugement devant la Cour de Cassation, laquelle doit statuer: en ordonnant un nouveau procès là aussi ou en confirmant l’abandon des poursuites.
Deux tués et neuf blessés
Ces accusations avaient valu la prison à vie à l’ex-raïs en première instance. Hosni Moubarak avait également été blanchi d’accusations de corruption.
Ces décisions avaient provoqué des manifestations dans les universités du pays et suscité des critiques sur les réseaux sociaux. Deux personnes avaient été tuées et neuf blessées lors de manifestations sur la place Tahrir dans le centre du Caire.
Depuis l’élection de l’ancien chef d’état-major Abdel Fattah al Sissi à la tête de l’Etat, la répression contre les Frères musulmans et les islamistes s’est accentuée.
Membres de l’ancien régime peu à peu disculpés
Des milliers de membres ou de partisans de la confrérie ont été emprisonnés et des centaines condamnés à la peine capitale lors de procès de masse dénoncés par la communauté internationale.
Les membres de l’ancien régime sont eux peu à peu disculpés des charges qui avaient été retenues contre eux après la chute de Moubarak. Des lois limitant les libertés politiques ont aussi été adoptées, ranimant les craintes de certains opposants d’assister à un retour des anciens dirigeants.
(afp/ats/Newsnet)