Groupe Etat Islamique: Le Japon sollicite l’aide de la France pour libérer ses otages

 

Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Fumio Kishida, le Japon a sollicité mardi 20 janvier l’aide de la France pour faire libérer deux Japonais présentés comme des otages par le groupe Etat islamique (EI). Fumio Kishida, qui se trouve actuellement à Londres, a téléphoné mardi soir à son homologue français, Laurent Fabius, a indiqué la diplomatie nippone dans un communiqué diffusé à Tokyo.

«Notre gouvernement souhaiterait la coopération de la France, notamment pour des échanges d’informations, en vue de la libération rapide de nos ressortissants», a déclaré Fumio Kishida à Laurent Fabius.

Le chef de la diplomatie française s’est engagé à agir «en étroite collaboration avec les autorités nippones pour parvenir à une solution la plus rapide possible», a précisé le ministère japonais des Affaires étrangères.

Une rançon de 200 millions de dollars

Le groupe djihadiste Etat islamique (EI) a menacé mardi dans une vidéo d’exécuter deux otages japonais à moins de recevoir dans les 72 heures une rançon de 200 millions de dollars.

Le Japon a immédiatement réagi en affirmant qu’il ne cèderait pas au «terrorisme». «Indigné au plus haut point», le Premier ministre Shinzo Abe a exigé la libération «immédiate» des otages, avant de raccourcir sa tournée au Moyen-Orient.

Les Etats-Unis ont eux aussi demandé qu’ils soient relâchés sur-le-champ, en condamnant «avec force la menace proférée par l’EI de tuer des ressortissants japonais».

Macabre mise en scène

L’authenticité de la vidéo n’a pu être formellement établie, mais sa mise en scène rappelle celle des précédentes vidéos dans lesquelles l’EI avait revendiqué l’exécution de deux journalistes et trois humanitaires occidentaux, enlevés en Syrie.

D’aucuns soulignent cependant des bizarreries, comme la direction divergente des ombres des deux otages filmés au soleil ainsi que les mouvements différents de leurs tuniques agitées par le vent.

Le porte-parole du gouvernement a indiqué que Tokyo «vérifiait la vidéo». Un vice-ministre des Affaires étrangères, Yasuhide Nakayama, doit être dépêché en Jordanie pour suivre le dossier.

(afp/Newsnet)