Début des tractations historiques entre Cuba et les USA

 

Les discussions sur la normalisation des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba ont commencé véritablement ce jeudi à 22 janvier à La Havane. Les deux délégations ont pris rendez-vous pour de prochaines réunions devant concrétiser la normalisation de leurs relations en dépit de «profondes divergences».

Lors de la seconde journée de discussions devant consolider le dégel annoncé mi-décembre entre ces ennemis historiques, les délégations ne sont pas parvenues à déterminer de délai pour la réouverture d’ambassades dans les deux pays. Elles ont en outre exprimé des visions discordantes sur les droits de l’homme.

La sous-secrétaire d’État américaine Roberta Jacobson, premier responsable américain de ce niveau à fouler le sol cubain depuis 1980, a affirmé dans sa déclaration finale avoir «fait pression sur le gouvernement cubain pour qu’il améliore la situation des droits de l’homme, dont la liberté d’expression et de réunion».

Interpellée par la presse peu après, la cheffe de délégation cubaine Josefina Vidal a démenti l’usage du mot «pression». «Ce n’est pas un mot qu’on utilise dans ce genre de conversations», a-t-elle assuré.

Les discussions sur la normalisation des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et Cuba ont commencé véritablement ce jeudi à 22 janvier à La Havane. Les deux délégations ont pris rendez-vous pour de prochaines réunions devant concrétiser la normalisation de leurs relations en dépit de «profondes divergences».

Lors de la seconde journée de discussions devant consolider le dégel annoncé mi-décembre entre ces ennemis historiques, les délégations ne sont pas parvenues à déterminer de délai pour la réouverture d’ambassades dans les deux pays. Elles ont en outre exprimé des visions discordantes sur les droits de l’homme.

La sous-secrétaire d’État américaine Roberta Jacobson, premier responsable américain de ce niveau à fouler le sol cubain depuis 1980, a affirmé dans sa déclaration finale avoir «fait pression sur le gouvernement cubain pour qu’il améliore la situation des droits de l’homme, dont la liberté d’expression et de réunion».

Interpellée par la presse peu après, la cheffe de délégation cubaine Josefina Vidal a démenti l’usage du mot «pression». «Ce n’est pas un mot qu’on utilise dans ce genre de conversations», a-t-elle assuré.

Dans un communiqué publié après la rencontre, Cuba a déclaré avoir exposé ses «conceptions différentes» sur les droits de l’homme et manifesté des «préoccupations» sur l’état de ces droits aux Etats-Unis». Il a cité les détentions illégales et actes de torture de Guantanamo, la brutalité policière et les inégalités dans ce pays.

Discussions à venir

Vendredi matin, Mme Jacobson a prévu de s’entretenir avec un groupe de dissidents. Elle confirme le souci de Washington d’apaiser les critiques de plusieurs élus républicains qui blâment Barack Obama pour avoir changé sa politique envers Cuba sans rien obtenir sur l’ouverture politique ou les droits civiques.

Sur la réouverture d’une ambassade, point très attendu dans le cadre de cette normalisation, les parties ont avoué avoir buté sur leurs «profondes divergences» héritées de plus d’un demi-siècle d’antagonisme. Elles ont tout de même convenu de reprendre langue.

«Je ne peux pas exactement dire quand (l’ouverture d’ambassades) se produira. Nous travaillons tous sur ces sujets aussi rapidement que nous le pouvons», a déclaré à la presse Roberta Jacobson.

De son côté, Mme Vidal a indiqué que les parties avaient prévu de se réunir à nouveau à «une date proche» restant à définir. «Je ne peux pas vous dire si après cette réunion d’autres seront nécessaires», a-t-elle ajouté.

Lors de cette prise de contact qui fera date, les deux parties ont souligné que les débats avaient été «positifs et constructifs». Elles ont cependant prévenu qu’il faudra être patient avant d’assister au retour d’ambassadeurs à Washington et à La Havane.

Télécommunications au menu

Par ailleurs, les deux parties ont indiqué que le sujet des télécommunications avait été abordé. Les Etats-Unis avaient annoncé un assouplissement des exportations vers Cuba dans ce secteur, que ce soit au niveau des infrastructures, des logiciels ou des terminaux grand-publics.

Formulée par Baracl Obama le 17 décembre lors de son annonce historique du rétablissement des relations avec Cuba, cette annonce n’avait pas été immédiatement commentée par les autorités de l’île, où l’accès à internet reste strictement réglementé.

«Nous sommes disposés à accueillir des entreprises américaines de télécommunications pour explorer les possibilités de commerce dans ce domaine», a déclaré Mme Vidal. Elle a précisé que Cuba «étudie les textes de loi» pour évaluer quelle évolution est permise dans ce pays où moins de 4% des foyers sont connectés.

Celle-ci a par ailleurs salué la récente levée de restrictions commerciales, financières et sur les voyages pesant sur Cuba par Barack Obama. Elle a souhaité que la Maison-Blanche «continue à modifier certaines dispositions de l’embargo» pour «vider de son contenu la politique maintenue contre Cuba».

(ats/Newsnet)