Pétrole: La Norvège profite du recul de la banquise

 

Le gouvernement Norvégien a annoncé mardi redéfinir les frontières officielles de la banquise dans les eaux territoriales du pays, à l’occasion de l’Artic Frontier Conference qui se tient à Tromsø du 18 au 23 janvier 2015. La glace de mer, se formant chaque hiver dans les zones maritimes environnant le pôle Nord, aurait en effet reculé de 70 km de plus que prévu. En cause? Le réchauffement climatique.

Mais cette décision a surtout pour conséquence mécanique d’élargir la zone d’exploitation pétrolière. Ce sont 57 nouveaux blocs d’exploration qui ont été ouverts à la prospection, dont 34 dans la mer de Barents, zone disputée jusqu’il y a peu par la Norvège et la Russie.

Autorisations dès 2016
Le Ministre du Pétrole et de l’Énergie Norvégien Tord Lien s’est félicité de cette décision, indiquant qu’elle donnerait lieu à «des possibilités uniques de croissance», et à «des opportunités d’emploi». Or selon Samantha Smith, responsable de l’initiative «Climat et énergie» au WWF, cette décision est dangereuse et «incompatible avec l’objectif de limiter le réchauffement climatique à + 2 °C». Les premières autorisations d’exploitation devraient être délivrées en 2016.

De quoi apporter de l’eau au moulin des discussions toujours en cours au sein de l’Organisation maritime internationale (OMI) au sujet du futur code polaire, prévu pour 2017. Un texte attendu au tournant, qui doit réglementer la navigation maritime dans cette zone pour éviter les désastres environnementaux dus au transport de pétrole.

(24 heures)