
Une caravane de dépistage du diabète vient de boucler une tournée dans 5 districts de la région de Tambacounda. A cet effet, une série d’activités ont été menées. Lesquelles activités entrent dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action de 3 ans de l’ONG Santé Diabète Sénégal. Ce dépistage a été également précédé d’une remise de matériel médical pour la prise en charge du diabète d’une valeur de 8 millions de nos francs. Ainsi, 7 unités de prise en charge du diabète et de l’hypertension artérielle sont mises à la disposition de tous les districts de la région de Tambacounda. Ceci va à coup sûr permettre de suivre correctement les diabétiques connus. Maintenant ceux qui sont au stade de complication seront ceux là qui nécessiteront un transfert vers Dakar en attendant un éventuel centre régional de prise en charge du diabète et de l’hypertension réclamé par l’antenne régionale de Tambacounda. Selon Docteur Sérigne Niang de la division des maladies non transmissibles au ministère de la santé et de l’action sociale, « le dispatching de ce matériel est fait en fonction de la formation tenue en avril dernier avec le soutien du médecin de la région et aussi de l’antenne régionale ». A la fin de cette caravane régionale, il a été noté que « le diabète est une réalité au Sénégal. Ce qui normalement pouvait être prévenu parce que nous assistons à une transition épidémiologique », a ajouté Dr Niang. Aux cotés des maladies transmissibles, il ya les maladies non transmissibles. Et selon les estimations de l’OMS d’ici 2030, les maladies non transmissibles de façon générale, vont occuper le devant en termes de mode de mortalité. Et loin devant les maladies transmissibles. « En termes de statistique, on a eu à dépister près de 500 personnes où les 17% sont déjà des diabétiques connus. Il y en a qui sont bien suivis d’autres ne le sont pas du tout. 9% de suspects, c’est-à-dire des personnes qui ont une glycémie élevée, sont à confirmer par la suite. Mais le plus grave est qu’il y a 22% de personnes qui présentent des facteurs de risque de devenir des diabétiques dans 1 ou 2 ans. Ce sont des personnes sur les quelles il faut vite agir. Donc le ministère de la santé et de l’action sociale veut rompre avec cette pratique de dépistage sauvage où les gens sont dépistés mais ne savent pas, en termes de suivi, d’autres étapes de ce qui est entrain d’être fait. A ce niveau, la réflexion est d’aller vers des programmes de dépistage », souligne avec insistance Dr Niang. Et cela est valable aussi bien pour le diabète que pour le cancer du col et toutes les autres maladies non transmissibles pouvant être prévenues.
Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/