
L’affaire remonte à juin 2014, juste après l’entrée de David Köckert, représentant au crâne rasé et tatoué du parti néonazi NPD, au conseil municipal de Greiz, bourgade de 21.000 habitants située en Thuringe (ex-Allemagne de l’Est).
Alors que le règlement de la commune commande d’accueillir tout nouvel élu «par une poignée de main», le maire social-démocrate Gerd Grüner s’en était dispensé. «Voilà comment on dégrade un être humain», s’était plaint David Köckert, cité par le quotidien «Tagesspiegel». Le conseiller néonazi «s’est senti discriminé, d’autant que le maire a fait savoir dans un communiqué de presse qu’il ne serrait pas la main de ces gens-là», a précisé mercredi le tribunal administratif de Gera (est) dans un communiqué.
Une connotation «symbolique»
Greiz n’est pas un cas isolé, puisque les maires des villes voisines d’Eisenach, Meiningen, Bad Frankenhausen et Ebeleben ont également refusé de serrer la main de leurs conseillers du NPD, rapporte le «Tagesspiegel». L’affaire était aussi remontée l’été dernier jusqu’au gouvernement de Thuringe. Interrogé en juillet par une élue de la gauche radicale, le ministère de l’Intérieur régional n’avait rien vu d’illégal dans le choix des maires concernés.
(afp)