
Les élus de l’Etat du sud des Etats-Unis ont voté à l’unanimité mardi dernier la construction d’une chambre à gaz qui serait utilisée pour les détenus condamnés à mort. Cette décision intervient alors que plusieurs exécutions ont été ratées ces derniers mois, laissant les victimes mourir dans des souffrances atroces, rappelle «Libération». A la suite de ces problèmes, l’injection létale devrait bientôt être jugée inhumaine et inconstitutionnelle par la Cour suprême des Etats-Unis.
Pour les Etats pratiquant encore la peine de mort, il faut donc trouver une alternative, la chaise électrique étant l’autre option. C’est ainsi que les commissions judiciaires du Sénat et de la Chambre des représentants de l’Oklahoma ont voté en faveur d’un projet de loi prévoyant d’instaurer l’inhalation d’azote sans oxygène comme méthode de mise à mort principale dans les prisons de l’Etat. Comme le détaille le quotidien français, le condamné «inhalerait de l’azote pur et sombrerait dans l’inconscience, sans douleur, en moins d’une minute. Son cœur cesserait de battre quelques minutes plus tard». A l’époque des nazis, les chambres à gaz utilisaient de l’acide cyanhydrique.
«On n’aurait même pas besoin de docteur»
En recourant à une nouvelle technique (l’azote sans oxygène), l’Oklahoma pourrait ainsi devenir le premier Etat fédéral à utiliser principalement cette méthode. L’Arizona, la Californie, le Missouri et le Wyoming autorisent déjà l’utilisation de la chambre à gaz comme technique de mise à mort, mais c’est l’injection létale qui est toujours pratiquée. Le sénateur républicain Anthony Sykes justifie le vote: «L’inhalation d’azote est reconnue comme l’une des méthodes les plus humaines pour appliquer les sentences.» Le rapporteur du projet de loi, Mike Christian, a expliqué que l’Etat n’aurait peut-être même pas besoin de construire une chambre à gaz: un masque et un sac sur la tête du détenu serait suffisant. «On n’aurait même pas besoin de docteur. C’est beaucoup plus pratique. Un médecin légiste suffirait.»
(cga)