
Les trois avocats de Dominique Strauss-Kahn se sont engouffrés mercredi dans la porte laissée grande ouverte par le réquisitoire du procureur qui a demandé la veille la relaxe pour l’ancien patron du FMI. Les trois hommes de loi ont commencé par s’attaquer aux «anathèmes» lancés contre leur client.
«Ca suffit, les anathèmes!», a lancé en début de matinée Me Frédérique Baulieu, première à prendre la parole pour la défense de DSK, s’attaquant au dossier d’une manière générale. Elle a pris dans un premier temps grand soin de souligner les incohérences dans les témoignages des principales accusatrices de son client.
Me Baulieu s’est attaquée ensuite à la «médiatisation» du dossier et à la «construction folle» de l’instruction, revendiquant le droit à la «colère», qui n’est «pas que du côté des parties civiles». «Le droit a été tordu, détourné de sa finalité, tout autant que les faits», a-t-elle ainsi lancé au tribunal.
Au cours des deux premières semaines, c’est Me Frédérique Baulieu qui s’était chargée d’interroger les anciennes prostituées. Elles étaient venues témoigner de leurs rencontres avec DSK, trop brutales, selon elles, pour que ce dernier puisse prétendre qu’il n’avait pas connaissance de leur statut de professionnelles du sexe.
(ats)